Je suis peut être un peu sensible à ce sujet mais mon expérience personnelle parle:
J'ai vu des médecins (plein, mais vraiment plein) suivre leurs familles sur le plan médical: quand il n'y avait pas de problème de santé important: aucun soucis; mais à chaque fois qu'il y a eu un pépin de santé il y a eu un problème derrière parce que c'était un proche qui s'occupait de ça: personnes non suivies, non soignées, diagnostic non posé (et là je pense quand même à un truc aussi visible qu'un Cushing) etc.
Je vois ce que tu veux dire Hibou. Ce n'est pas évident aussi quand des proches nous demandent conseil. Généralement je botte en touche, je me sauve courageusement, mais des fois ils sont tenaces, alors j'essaie d'orienter ailleurs ou pour du confort je donne juste quelques exercices de gestion du stress, quelques conseils généraux sur le sommeil mais pas plus loin.
Le truc c'est que des fois la demande parait bateau et en fait il y a plus derrière, on ne sait pas ce qui va se pointer avant d'avoir mis le nez dedans. Ça me fait penser au message de sécurité "Un train peut en cacher un autre": ça m'est arrivé plusieurs fois "je viens pour un arrêt tabac" -> "oui mais en fait je souffre de boulimie", "en fait j'ai eu des rapports sexuels avec un adulte quand j'étais enfant, je suis coupable", "j'ai des bouffées d'angoisse toute la journée et la nuit j'arrive pas à dormir"...
Et sinon je pense exactement comme Singin:
Ce n'est pas à quelqu'un d'autre de vouloir à sa place, même si ce quelqu'un le fait pour son bien.
Avant d'être malades, on est des êtres humains et ce n'est pas parce que l'on a un comportement qui n'entre pas dans les normes actuelles qu'on doit être considéré comme stupides ou immatures et que les autres doivent choisir et prendre des décisions à notre place.
C'est vraiment des choses avec lesquelles je suis 100% d'accord.
Je comprends l'envie d'aider mais si la personne ne le veut pas, ça peut même être une forme de violence: c'est une manière de lui dire qu'elle n'est pas bien telle qu'elle est et qu'elle doit changer.
Je pense que si beaucoup de monde veut devenir "thérapeute" c'est justement parce que pas mal de personne sont dans une sorte de mal être,l'offre suis la demande (a quel prix me diras-tu ?)
On a souvent envie d'aider l'autre et parfois on veux tellement aider que l'on oublie de s'aider d'abord sois-même....
Je suis aussi d'accord avec ça. Pour moi c'est prendre le problème à l'envers (que de vouloir soigner les autres, aider les autres, avant soi).
Pour moi la demande est le moteur de l'intervention. S'il n'y a pas de demande, pas d'intervention (hormis danger pour soi ou les autres mais dans ce cas c'est hospitalisation et on n'est pas du tout dans ce cadre).