Nodylion
Membre
- messages
- 206
- Points
- 4 110
Bonjour à tous,
En formation, les écoles et instituts se concentrent sur l'enseignement d'outils le plus souvent (facile à enseigner), et de modèles parfois dans un deuxième temps. Mais presque aucune n'enseigne réellement un des axes primordiaux (à mon avis), à savoir l'attitude. Au mieux parle-t-on vite fait d'éthique, et certains demandent à ce que l'étudiant suive une thérapie personnelle.
C'est plus dans les centres de développement personnel qu'on va trouver des formations contribuant à développer l'Etre et non le Faire (outils) ou l'Avoir (théorie).
Il me semble que l'attitude du thérapeute est essentielle, et n'est pas quelque chose qui s'apprend sur le tas.
Traitant des personnes en difficulté psychologique, il me semble que nous nous devons d'être ''exemplaires'' dans notre capacité à personnifier tolérance, acceptation de l'autre dans ses différences, empathie (terme qui me semble aujourd'hui galvaudé, mais que j'utilise ici dans le sens que lui donnait Kohut, par exemple).
Pour aller plus loin, certains thérapeutes ont cette attitude que je qualifierai de ''juste'' en cabinet, avec leurs clients et/ou patients. Ces personnes qui viennent les consulter sont des gens comme tout le monde (je parle ici aussi des personnes souffrant de pathologies profondes). Dans le nid douillet du thérapeute, vont vivre l'expérience de l'empathie (que j'utilise ici pour regrouper toutes les qualités de l'attitude). De son côté, le thérapeute va faire preuve de cette même empathie. Pourtant, hors du nid douillet de leur cabinet, de nombreux thérapeutes, vont redevenir agressifs avec les autres ''gens normaux'', laissant leur empathie en même temps que leur rôle de thérapeute.
Pourquoi est-ce le cas ? Pourquoi va-t-on avoir une attitude empathique en cabinet avec nos clients/patients, mais pas avec notre conjoint, nos enfants, notre voisin, les gens, les membres d'un forum ? Ne devrions-nous pas être capables, nous qui sommes sensés avoir fait un travail sur nous (au sens large), et somme capables d'être bienveillants avec un de nos semblables, ne devrions-nous donc pas être capable d'exprimer ces qualités avec les autres ? Ou est-ce l'argent qui active notre empathie ?
Bien sûr, je généralise. Il existe des personnes tolérantes dans tous leurs rôles. Mais combien sont-elles ?
Le fait d'activer ces qualités humaines pour un de nos rôles mais pas pour les autres serait-il une preuve que nous devons encore nous développer ? Un des buts de la psychosynthèse est justement l'intégration de ces différents rôles, de ces différentes personnalités qui habitent en nous et ne s'accordent pas toujours. Arriver à une synthèse positive.
Si certains y arrivent, pourquoi pas d'autres ?
Nous constatons tous que les guerres, les affrontements de tous genres, sont des cancers et nous sommes tous d'accord pour dire qu'on devrait tout faire pour les éviter. Hors, il suffit de regarder les gens normaux pour s'apercevoir qu'ils manquent de tolérance, et pire, que nous-mêmes ne pouvons nous empêcher de les juger négativement, de leur jeter la pierre.
Lorsque je vois certains comportements sur ce forum, je ne peux m'empêcher de me demander comment vous vous comportez avec vos clients/patients ? Prenez-vous la mouche ? Voulez-vous leur prouver que vous êtes le meilleur ? Voulez-vous leur montrer que vous avez raison ? Voulez-vous avoir le dernier mot ? Rejetez-vous la faute sur eux ? Les confrontez-vous sans réelle bienveillance, juste pour leur montrer que vous vous êtes malin et qu'à vous on ne la fait pas ?
Ou faites-vous preuve d'empathie, la vraie, pas le mot vide trop souvent utilisé ?
En formation, les écoles et instituts se concentrent sur l'enseignement d'outils le plus souvent (facile à enseigner), et de modèles parfois dans un deuxième temps. Mais presque aucune n'enseigne réellement un des axes primordiaux (à mon avis), à savoir l'attitude. Au mieux parle-t-on vite fait d'éthique, et certains demandent à ce que l'étudiant suive une thérapie personnelle.
C'est plus dans les centres de développement personnel qu'on va trouver des formations contribuant à développer l'Etre et non le Faire (outils) ou l'Avoir (théorie).
Il me semble que l'attitude du thérapeute est essentielle, et n'est pas quelque chose qui s'apprend sur le tas.
Traitant des personnes en difficulté psychologique, il me semble que nous nous devons d'être ''exemplaires'' dans notre capacité à personnifier tolérance, acceptation de l'autre dans ses différences, empathie (terme qui me semble aujourd'hui galvaudé, mais que j'utilise ici dans le sens que lui donnait Kohut, par exemple).
Pour aller plus loin, certains thérapeutes ont cette attitude que je qualifierai de ''juste'' en cabinet, avec leurs clients et/ou patients. Ces personnes qui viennent les consulter sont des gens comme tout le monde (je parle ici aussi des personnes souffrant de pathologies profondes). Dans le nid douillet du thérapeute, vont vivre l'expérience de l'empathie (que j'utilise ici pour regrouper toutes les qualités de l'attitude). De son côté, le thérapeute va faire preuve de cette même empathie. Pourtant, hors du nid douillet de leur cabinet, de nombreux thérapeutes, vont redevenir agressifs avec les autres ''gens normaux'', laissant leur empathie en même temps que leur rôle de thérapeute.
Pourquoi est-ce le cas ? Pourquoi va-t-on avoir une attitude empathique en cabinet avec nos clients/patients, mais pas avec notre conjoint, nos enfants, notre voisin, les gens, les membres d'un forum ? Ne devrions-nous pas être capables, nous qui sommes sensés avoir fait un travail sur nous (au sens large), et somme capables d'être bienveillants avec un de nos semblables, ne devrions-nous donc pas être capable d'exprimer ces qualités avec les autres ? Ou est-ce l'argent qui active notre empathie ?
Bien sûr, je généralise. Il existe des personnes tolérantes dans tous leurs rôles. Mais combien sont-elles ?
Le fait d'activer ces qualités humaines pour un de nos rôles mais pas pour les autres serait-il une preuve que nous devons encore nous développer ? Un des buts de la psychosynthèse est justement l'intégration de ces différents rôles, de ces différentes personnalités qui habitent en nous et ne s'accordent pas toujours. Arriver à une synthèse positive.
Si certains y arrivent, pourquoi pas d'autres ?
Nous constatons tous que les guerres, les affrontements de tous genres, sont des cancers et nous sommes tous d'accord pour dire qu'on devrait tout faire pour les éviter. Hors, il suffit de regarder les gens normaux pour s'apercevoir qu'ils manquent de tolérance, et pire, que nous-mêmes ne pouvons nous empêcher de les juger négativement, de leur jeter la pierre.
Lorsque je vois certains comportements sur ce forum, je ne peux m'empêcher de me demander comment vous vous comportez avec vos clients/patients ? Prenez-vous la mouche ? Voulez-vous leur prouver que vous êtes le meilleur ? Voulez-vous leur montrer que vous avez raison ? Voulez-vous avoir le dernier mot ? Rejetez-vous la faute sur eux ? Les confrontez-vous sans réelle bienveillance, juste pour leur montrer que vous vous êtes malin et qu'à vous on ne la fait pas ?
Ou faites-vous preuve d'empathie, la vraie, pas le mot vide trop souvent utilisé ?