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Le cannabis, définitivement un grand pourvoyeur de psychoses
Journal International de Médecine jim.fr 11/06/2010
Plusieurs enquêtes prospectives ont mis en évidence une association éloquente entre l’usage du cannabis et une évolution ultérieure vers une psychose.
S’appuyant sur l’analyse des fratries, une étude longitudinale australienne confirme à nouveau ce lien : l’usage précoce du cannabis (dès l’adolescence) est en effet associé ultérieurement (vers l’âge de 20 ans) à un risque accru de psychose.
L’intérêt du recours à une telle analyse de fratries réside dans la possibilité de réduire la confusion avec d’autres variables susceptibles d’intervenir subrepticement (unmeasured confounding variables).
Cette étude remarque aussi l’association entre la durée depuis le début de la consommation de cannabis et l’évolution insidieuse vers une pathologie mentale. En particulier, chez les sujets recourant à cette drogue depuis plus de six ans, on observe une augmentation significative de la fréquence de trois éléments :
1) Le risque de psychose (autre que les « psychoses non affectives » des classifications actuelles : DSM et ICD).
2) L’appartenance au quartile le plus élevé de l’échelle PDI de Peters relative aux idées délirantes [1].
3) La présence d’hallucinations.
Au sein des fratries, la durée depuis la première consommation de cannabis et des scores plus élevés à l’échelle PDI de Peters [1] restent significativement associés.
Ce type d’études épidémiologiques confirme la thèse défendue notamment, en France, par l’Académie de Pharmacie : la vogue actuelle du cannabis auprès des jeunes est un fléau international, analogue à une « pandémie » redoutable.
Loin d’être cette prétendue « drogue douce » ou « récréative » que certains naïfs (ou nostalgiques du summer of love [2]) imaginent, le cannabis est en réalité un produit extrêmement dangereux, notamment à titre de grand pourvoyeur de psychoses.
Mais réciproquement, c’est donc aussi un facteur de risque sur lequel on peut agir, pour contrôler à la baisse ce risque psychiatrique.
[1] Measuring delusional ideation: the 21-item Peters et al. Delusions Inventory (PDI).Schizophr Bull. 2004;30(4):1005-22. (Abstract)
[2] Article de l’encyclopédie Wikipedia traitant du "Summer of love"
Dr Alain Cohen
McGrath J et coll. : Association between cannabis use and psychosis-related outcomes using sibling pair analysis in a cohort of young adults. Arch Gen Psychiatry, 2010 ; 67 : 440-447.
Journal International de Médecine jim.fr 11/06/2010
Plusieurs enquêtes prospectives ont mis en évidence une association éloquente entre l’usage du cannabis et une évolution ultérieure vers une psychose.
S’appuyant sur l’analyse des fratries, une étude longitudinale australienne confirme à nouveau ce lien : l’usage précoce du cannabis (dès l’adolescence) est en effet associé ultérieurement (vers l’âge de 20 ans) à un risque accru de psychose.
L’intérêt du recours à une telle analyse de fratries réside dans la possibilité de réduire la confusion avec d’autres variables susceptibles d’intervenir subrepticement (unmeasured confounding variables).
Cette étude remarque aussi l’association entre la durée depuis le début de la consommation de cannabis et l’évolution insidieuse vers une pathologie mentale. En particulier, chez les sujets recourant à cette drogue depuis plus de six ans, on observe une augmentation significative de la fréquence de trois éléments :
1) Le risque de psychose (autre que les « psychoses non affectives » des classifications actuelles : DSM et ICD).
2) L’appartenance au quartile le plus élevé de l’échelle PDI de Peters relative aux idées délirantes [1].
3) La présence d’hallucinations.
Au sein des fratries, la durée depuis la première consommation de cannabis et des scores plus élevés à l’échelle PDI de Peters [1] restent significativement associés.
Ce type d’études épidémiologiques confirme la thèse défendue notamment, en France, par l’Académie de Pharmacie : la vogue actuelle du cannabis auprès des jeunes est un fléau international, analogue à une « pandémie » redoutable.
Loin d’être cette prétendue « drogue douce » ou « récréative » que certains naïfs (ou nostalgiques du summer of love [2]) imaginent, le cannabis est en réalité un produit extrêmement dangereux, notamment à titre de grand pourvoyeur de psychoses.
Mais réciproquement, c’est donc aussi un facteur de risque sur lequel on peut agir, pour contrôler à la baisse ce risque psychiatrique.
[1] Measuring delusional ideation: the 21-item Peters et al. Delusions Inventory (PDI).Schizophr Bull. 2004;30(4):1005-22. (Abstract)
[2] Article de l’encyclopédie Wikipedia traitant du "Summer of love"
Dr Alain Cohen
McGrath J et coll. : Association between cannabis use and psychosis-related outcomes using sibling pair analysis in a cohort of young adults. Arch Gen Psychiatry, 2010 ; 67 : 440-447.