T'es pas obligée d'abandonner. Tu peux aussi faire juste une pause sur ce chemin semé d'embûches qui consiste à trouver un bon thérapeute.
Je pense que si les patients commençaient à raconter leurs séances, il n'y aurait pas assez d'arbres pour fabriquer le papier.
De plus, est-ce qu'un seul de ces charlatans mérite qu'on abatte un arbre ?
Si ça ne coûtait pas aussi cher et si on ne souffrait pas autant, ce serait juste amusant.
Mais ça ne l'est pas vraiment.
Il y a une multitude de thérapeutes qui posent comme un postulat que c'est le thérapeute qui détient le savoir, que le malade est un abruti, et que la preuve c'est que le malade ne va pas bien, alors que le thérapeute est parfaitement épanoui.
Donc, le malade doit faire ce que le thérapeute dit de faire, penser ce que le thérapeute dit de penser, changer ce que le thérapeute dit de changer.
Point.
Le pire, c'est que ces thérapeutes pensent que si ça ne fonctionne pas, c'est que le malade est un mauvais malade.
Mais jamais, ils ne se diront qu'ils sont de mauvais thérapeutes.
Pourquoi ?
Est-ce qu'ils ont à la base un caractère dirigiste avec un fort sentiment de supériorité qui les pousse à devenir thérapeute ?
Est-ce qu'ils apprennent à se comporter de cette manière en formation ?
Est-ce qu'ils sont influencés par les pubs qui mettent en scène un abruti qui ne sait rien et le super je-sais-tout qui va lui expliquer à quel point il est nul et qu'ils ne veulent surtout pas avoir le rôle du super abruti qui ne sait rien en oubliant qu'une bonne relation se fait d'égal à égal ?
Mais bon, chaque pas que l'on fait, même dans la bouillasse, permet d'avancer.