Ivan Schmitt
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Lorsque la psychologie étudie les émotions ou l’inconscient, lorsqu’elle tente de rendre compte de la diversité humaine, ou encore, lorsqu’elle essaie de comprendre les formes complexes de la nature, sans le savoir, elle effectue le cheminement qui part de l’émotion perçue à celui de la cognition. Elle va, dirait, les gestalts thérapeutes, du fond vers la forme. Les cliniciens, les psychothérapeutes, et plus particulièrement, les hypnotiseurs, quant à eux font l’inverse : ils tentent de passer (ou de faire passer leurs clients) de la cognition à l’émotion, de la conscience à l’inconscience. Ce faisant, la plupart du temps, ils cherchent des modèles cognitifs - le plus représentatif d’entre eux étant probablement la suggestion - susceptibles de s’insérer avec efficacité dans les processus inconscient ou émotionnels. L’idée la plus centrale et la plus simple de l’hypnose étant par exemple, la suggestion « tu dors ! », qui, formulée verbalement et cognitivement, doit impacter la structure émotionnelle et inconsciente, afin d’obtenir un sommeil effectif… sommeil que l’on qualifiera d’« hypnotique ».
Le principe des fractales, quant à lui, reposes sur l’idée d’appliquer une fonction à une valeur afin de réutiliser le résultat comme nouvelle valeur de cette même fonction. Par exemple, on applique une valeur X (entrée) à une fonction Y (une formule mathématique… ou la boite noire des comportementalistes) afin de constater un résultat Z (sortie). Ensuite, on reprend Z pour lui réappliquer la fonction Y et ainsi de suite jusqu’à un très grand nombre d’itérations. En 1989, Mandelbrot a ainsi créé le mot fractale pour désigner d’une part la fonction qui serait le mieux représentative de toutes les autres fonctions, mais également pour témoigner du constat que de nombreuses formes géométriques étaient « auto-similaires et de dimensionnalité fractionnaire », en d’autres termes : que chaque « tout » est composé de « parties » qui ont la même structure que le « tout », ce qui rend ces parties fractionnables à l’infini.
Les fractales ont alors permis de calculer les formes complexes de la nature. Ce sont les fractals qui, par exemple, permirent de modéliser un fleuve, une montagne, une feuille, bref, toutes les formes irrégulières de la nature que l’on n’arrivait pas à modéliser. Aussi, c’est grâce aux fractales qu’un ordinateur peut aujourd’hui générer aléatoirement un paysage…
En biologie ou en psychologie, un organisme est considéré comme sain, dès lors qu’il a la capacité de répondre à des stimuli ou des stress imprévisibles. Autrement dit, c’est parce qu’il demeure flexible qu’il reste fonctionnel. Nous savons tous ce qu’il en est de la psychorigidité…
Ce sont les émotions (ou encore l’inconscient) qui permettent cette flexibilité. D’ailleurs, de nombreuses pathologies sont évocatrices d’un lien émotionnel perdu, brisé, comme si l’individu s’enfermait dans une tour d’ivoire… faite de cognitions. Beaucoup de schizophrènes, par exemple, sont à l’aise à l’école ; certains ont même des bac+5 alors qu’ils restent incapables de travailler, parce que, dès qu’il s’agit de se confronter aux autres, ça se gâte ! En fait, intellectuellement ça va… mais, émotionnellement, beaucoup moins ! C’est également tout le problème des surdoués… ou même : le mythe du savant fou !
Pourquoi ? Parce que ce sont les émotions qui permettent de gérer, d'appréhender la complexité, autant que les cognitions permettent de comprendre, de cadrer, de modéliser, cette complexité.
Mais que sont les cognitions face aux émotions, sinon des fractales, les unes pour les autres ? Que faisons-nous lorsque nous hypnotisons, si ce n’est chercher la fractale la plus apte à être déployée inconsciemment ?
Il suffit de fermer les yeux, et de frotter les globes oculaires de ses doigts, pour voir apparaître des formes fractales : d’abord ce sont des formes bizarres, puis, peu à peu, si on se laisse aller à la transe, c’en devient des images.
Et si, entre émotion et cognition, le pont qui reliait les deux se dénommait : « théorie des fractales » ?
(Bon là maintenant je me rends à une conférence sur la physique quantique appliquée à la psychologie : je n’ose même pas imaginer dans quel état je vais en revenir !)
Le principe des fractales, quant à lui, reposes sur l’idée d’appliquer une fonction à une valeur afin de réutiliser le résultat comme nouvelle valeur de cette même fonction. Par exemple, on applique une valeur X (entrée) à une fonction Y (une formule mathématique… ou la boite noire des comportementalistes) afin de constater un résultat Z (sortie). Ensuite, on reprend Z pour lui réappliquer la fonction Y et ainsi de suite jusqu’à un très grand nombre d’itérations. En 1989, Mandelbrot a ainsi créé le mot fractale pour désigner d’une part la fonction qui serait le mieux représentative de toutes les autres fonctions, mais également pour témoigner du constat que de nombreuses formes géométriques étaient « auto-similaires et de dimensionnalité fractionnaire », en d’autres termes : que chaque « tout » est composé de « parties » qui ont la même structure que le « tout », ce qui rend ces parties fractionnables à l’infini.
Les fractales ont alors permis de calculer les formes complexes de la nature. Ce sont les fractals qui, par exemple, permirent de modéliser un fleuve, une montagne, une feuille, bref, toutes les formes irrégulières de la nature que l’on n’arrivait pas à modéliser. Aussi, c’est grâce aux fractales qu’un ordinateur peut aujourd’hui générer aléatoirement un paysage…
En biologie ou en psychologie, un organisme est considéré comme sain, dès lors qu’il a la capacité de répondre à des stimuli ou des stress imprévisibles. Autrement dit, c’est parce qu’il demeure flexible qu’il reste fonctionnel. Nous savons tous ce qu’il en est de la psychorigidité…
Ce sont les émotions (ou encore l’inconscient) qui permettent cette flexibilité. D’ailleurs, de nombreuses pathologies sont évocatrices d’un lien émotionnel perdu, brisé, comme si l’individu s’enfermait dans une tour d’ivoire… faite de cognitions. Beaucoup de schizophrènes, par exemple, sont à l’aise à l’école ; certains ont même des bac+5 alors qu’ils restent incapables de travailler, parce que, dès qu’il s’agit de se confronter aux autres, ça se gâte ! En fait, intellectuellement ça va… mais, émotionnellement, beaucoup moins ! C’est également tout le problème des surdoués… ou même : le mythe du savant fou !
Pourquoi ? Parce que ce sont les émotions qui permettent de gérer, d'appréhender la complexité, autant que les cognitions permettent de comprendre, de cadrer, de modéliser, cette complexité.
Mais que sont les cognitions face aux émotions, sinon des fractales, les unes pour les autres ? Que faisons-nous lorsque nous hypnotisons, si ce n’est chercher la fractale la plus apte à être déployée inconsciemment ?
Il suffit de fermer les yeux, et de frotter les globes oculaires de ses doigts, pour voir apparaître des formes fractales : d’abord ce sont des formes bizarres, puis, peu à peu, si on se laisse aller à la transe, c’en devient des images.
Et si, entre émotion et cognition, le pont qui reliait les deux se dénommait : « théorie des fractales » ?
(Bon là maintenant je me rends à une conférence sur la physique quantique appliquée à la psychologie : je n’ose même pas imaginer dans quel état je vais en revenir !)