corfinas
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Hello,
Voici un premier extrait de mon mémoire de maitre praticien en PNL qui vient d'être validé par l'Ifpnl. C'est un compte-rendu de séance que j'ai menée. C'est une séance de PNL, mêlée avec de l'hypnose "conversationnelle", le cas traité était à mon avis plus proche du développement personnel que de la thérapie étant donné que le thème général était "la PNL au service de l'expression scénique" mais les techniques sont transposables. Bonne lecture.
Sandrine a environ 30 ans, elle pratique le théâtre, entre autres, pour faire comme une « soupape » dans sa vie et l’aider sortir de son travail prenant.
Son objectif est justement lié à la frontière entre son travail et le théâtre. Elle souhaite, juste avant les répétitions et les spectacles, arriver à plus faire le vide, se décharger de ses préoccupations et des émotions liées au travail. Ainsi, se décharger pour être « neutre » lui permettrait de charger ensuite les émotions du personnage, sans résistance, naturellement. Quand elle y arrive, elle arrive alors à « être » le personnage et là c’est « juste magique », « wahou » « c’est le plaisir du jeu » me dit-elle, le visage comme éclairé : yeux grands ouverts, front lisse et mâchoires relâchées. En plus du plaisir, cela lui apporte une grande satisfaction personnelle.
Les autres n’interviennent pas dans cette problématique. L’inconvénient d’atteindre son objectif serait d’être dans un état de relâchement total qui pourrait être associé à une perte d’énergie et d’efficacité dans sa vie en général. Cet inconvénient est tout de suite relativisé car elle me dit qu’en ce moment elle est plus relâchée, notamment au travail, et que cela se passe tout aussi bien, voire mieux. L’obstacle serait lié à la difficulté de faire un sas entre le travail et le théâtre.
Les territoires de sa partie professionnelle et de sa partie comédienne semblent parfois difficiles à situer, une négociation entre parties semble adaptée. En l’invitant à se centrer pour être plus en contact avec chacune de ses parties, Sandrine arrive à me donner les fonctions positives, les buts recherchés par chacune de ses deux parties.
D’un coté, la partie travail, qui cherche l’efficacité, l’excellence, lui donne de la reconnaissance de soi, de la confiance qui mène à un bien-être, une détente.
De l’autre coté, la partie comédienne, est comme un rappel à l’ordre dans sa vie, une soupape, qui lui permet de « sortir du trou », lui procurant détachement, lâcher-prise. Cela lui donne du plaisir et une sensation de complémentarité dans sa vie, ainsi, elle ne se sent pas enfermée, elle garde des voies, s’autorise à se donner du temps libre. Les choix, les opportunités, la liberté contribuent alors à son bien-être, à son bonheur.
Reconnaissant que ces deux parties portent des fonctions positives et importantes pour elle, elle admet que chacune de ses deux parties accepte de laisser la place à l’autre dans son domaine d’activité, à condition que l’autre fasse de même, c'est-à-dire que chacune intervienne uniquement dans son propre domaine.
Sandrine me dit alors qu’il se passe quelque chose, désignant son front et son ventre, elle dit : « C’est plus zen. » Son regard me semble perdu dans le vague.
Pour renforcer le résultat, je propose alors à Sandrine de se détendre sur sa chaise et se plonger dans le contexte du sas temporel et géographique, entre le travail et le théâtre. Elle se rend aux répétitions « un petit bout à pied, un petit bout en métro, il y a les gens, l’air, le fait de marcher, des fois je mange un peu ». En l’associant à ce contexte, elle ferme les yeux, je lui propose d’imaginer une valise, dans laquelle on dépose tout ce qui sert au travail et qui est inutile au théâtre : les dossiers, les ordinateurs, les téléphones, les collègues … C’est une valise magique, une valise de théâtre … La valise une fois remplie peut être déposée à l’entrée du théâtre, ou sur le chemin vers le travail, la valise est en sécurité, tout le monde retrouve toujours sa valise, elle ne contient des choses importantes que pour nous …
En revenant ici et maintenant, un peu émue, elle me dit que ça été difficile au début de mettre les choses dans la valise, elle ne voulait pas et puis ma voix l’accompagnant, elle a rempli la valise, et puis après elle a ressenti un apaisement, elle désigne son plexus. « C’est une jolie image » dit-elle. « C’est chouette, je pourrai même m’en resservir après une journée de travail normale quand je rentre chez moi. »
Grand sourire, fin de la séance.
Voici un premier extrait de mon mémoire de maitre praticien en PNL qui vient d'être validé par l'Ifpnl. C'est un compte-rendu de séance que j'ai menée. C'est une séance de PNL, mêlée avec de l'hypnose "conversationnelle", le cas traité était à mon avis plus proche du développement personnel que de la thérapie étant donné que le thème général était "la PNL au service de l'expression scénique" mais les techniques sont transposables. Bonne lecture.
Sandrine a environ 30 ans, elle pratique le théâtre, entre autres, pour faire comme une « soupape » dans sa vie et l’aider sortir de son travail prenant.
Son objectif est justement lié à la frontière entre son travail et le théâtre. Elle souhaite, juste avant les répétitions et les spectacles, arriver à plus faire le vide, se décharger de ses préoccupations et des émotions liées au travail. Ainsi, se décharger pour être « neutre » lui permettrait de charger ensuite les émotions du personnage, sans résistance, naturellement. Quand elle y arrive, elle arrive alors à « être » le personnage et là c’est « juste magique », « wahou » « c’est le plaisir du jeu » me dit-elle, le visage comme éclairé : yeux grands ouverts, front lisse et mâchoires relâchées. En plus du plaisir, cela lui apporte une grande satisfaction personnelle.
Les autres n’interviennent pas dans cette problématique. L’inconvénient d’atteindre son objectif serait d’être dans un état de relâchement total qui pourrait être associé à une perte d’énergie et d’efficacité dans sa vie en général. Cet inconvénient est tout de suite relativisé car elle me dit qu’en ce moment elle est plus relâchée, notamment au travail, et que cela se passe tout aussi bien, voire mieux. L’obstacle serait lié à la difficulté de faire un sas entre le travail et le théâtre.
Les territoires de sa partie professionnelle et de sa partie comédienne semblent parfois difficiles à situer, une négociation entre parties semble adaptée. En l’invitant à se centrer pour être plus en contact avec chacune de ses parties, Sandrine arrive à me donner les fonctions positives, les buts recherchés par chacune de ses deux parties.
D’un coté, la partie travail, qui cherche l’efficacité, l’excellence, lui donne de la reconnaissance de soi, de la confiance qui mène à un bien-être, une détente.
De l’autre coté, la partie comédienne, est comme un rappel à l’ordre dans sa vie, une soupape, qui lui permet de « sortir du trou », lui procurant détachement, lâcher-prise. Cela lui donne du plaisir et une sensation de complémentarité dans sa vie, ainsi, elle ne se sent pas enfermée, elle garde des voies, s’autorise à se donner du temps libre. Les choix, les opportunités, la liberté contribuent alors à son bien-être, à son bonheur.
Reconnaissant que ces deux parties portent des fonctions positives et importantes pour elle, elle admet que chacune de ses deux parties accepte de laisser la place à l’autre dans son domaine d’activité, à condition que l’autre fasse de même, c'est-à-dire que chacune intervienne uniquement dans son propre domaine.
Sandrine me dit alors qu’il se passe quelque chose, désignant son front et son ventre, elle dit : « C’est plus zen. » Son regard me semble perdu dans le vague.
Pour renforcer le résultat, je propose alors à Sandrine de se détendre sur sa chaise et se plonger dans le contexte du sas temporel et géographique, entre le travail et le théâtre. Elle se rend aux répétitions « un petit bout à pied, un petit bout en métro, il y a les gens, l’air, le fait de marcher, des fois je mange un peu ». En l’associant à ce contexte, elle ferme les yeux, je lui propose d’imaginer une valise, dans laquelle on dépose tout ce qui sert au travail et qui est inutile au théâtre : les dossiers, les ordinateurs, les téléphones, les collègues … C’est une valise magique, une valise de théâtre … La valise une fois remplie peut être déposée à l’entrée du théâtre, ou sur le chemin vers le travail, la valise est en sécurité, tout le monde retrouve toujours sa valise, elle ne contient des choses importantes que pour nous …
En revenant ici et maintenant, un peu émue, elle me dit que ça été difficile au début de mettre les choses dans la valise, elle ne voulait pas et puis ma voix l’accompagnant, elle a rempli la valise, et puis après elle a ressenti un apaisement, elle désigne son plexus. « C’est une jolie image » dit-elle. « C’est chouette, je pourrai même m’en resservir après une journée de travail normale quand je rentre chez moi. »
Grand sourire, fin de la séance.