La maitrise de la pensée

  • Initiateur de la discussion Rey2013
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Rey2013

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Bonjour,

J'entends souvent de "maitriser ses pensées". Mais de quoi parle-t-on au juste?

Qu'est-ce que selon vous la véritable maitrise de ses pensées?


Merci
 
surderien

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Coup de gueule !

J'ai cauchemardé cette nuit

Toutes ces personnes dans ce camp d'extermination de Calais campant à - 4 * dans la boue et menacées par des chefs de gangs pire que daech

Pourquoi laisser venir ces migrants pour les laisser crever ainsi finalement ?

SOS : Energie de Lumière :
montre l'exemple et guide tes enfants !
Sinon c'est que tu es complice
Et que tu approuves le mal.
 
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moune

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Ils veulent migrer en Angleterre et non s'intégrer en France...
Ils sont en transit et ne pensent pas rester,donc ne projettent pas leur futur dans ce lieu hostile.
Moi aussi j'ai été surprise de leurs mauvaises conditions de vie
Déjà j'élaborais des projets pour mieux vivre:
avec des palettes de bois,s'isoler de cette boue
fabriquer des toilettes biologiques...
les ONG sont là que proposent elles?
Elles peuvent construire des douches
Il faut que se soit des étudiants"étrangers" qui les aident!
Sommes nous devenus tous insensibles aux autres?
Par contre, j'ai bien dormi....
 
Singin

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Intéressant.
Est-ce que cette discussion serait une base aux prises de conscience ?
Je me suis réveillée ce matin en me disant que j'allais pousser un coup de gueule sur le forum pour dire que, non, je ne voulais pas changer mes pensées.
Je veux que mes pensées continuent de correspondre à ce que j'éprouve.
Je veux que mes pensées changent parce que le quelque chose qui les a générées a changé.
Changer ses pensées c'est comme changer l'orthographe parce que les Français font de plus en plus de fautes et n'ont pas envie de faire un petit effort pour apprendre.
Je ne me suis pas arrêtée qu'aux migrants qui est une situation épouvantable autant pour les migrants eux-mêmes que pour les locaux, parce qu'il y a aussi les femmes battues qui ne sont pas écoutées par la police et continuent à être battues, les hommes battus qui le cachent par honte parce qu'un homme ne peut pas être battu par une femme, ces enfants maltraités dans le silence, cachés par les murs des maisons, et qui ne peuvent pas se défendre.
Il y a aussi la délinquance, celle qu'on qualifie de petite comme si elle était insignifiante, celle dont on dit qu'elle n'a pas fait de victime lorsqu'il n'y a pas de blessures physiques, celle qui n'est sanctionnée que d'un ce n'est pas bien mon petit chéri ce que tu as fait, mais on comprend que tu as des raisons de l'avoir fait.
Il y a ces victimes à qui l'on explique qu'elles auraient dû avoir un système d'alarme plus performant, qu'elles n'auraient pas dû mettre de mini-jupes, qu'elles n'auraient pas du sortir, qu'elles n'auraient pas dû dire ce qu'elles ont dit, qu'elles n'auraient pas dû faire ce qu'elles ont fait.
Il y a les animaux que l'on maltraite, juste pour rigoler ou pour se venger, quand ce n'est pas pour les manger.
Il y a les personnes âgées que l'on parque dans des établissements en oubliant qu'elles ont encore des sentiments, des émotions, des désirs.
Il y a la solitude, dans un monde de relations éphémères où il est demandé aux candidats d'êtres beaux, jeunes, et surtout pas farouches.
Et tellement de souffrances encore.
Alors, non, je ne veux pas changer mes pensées.
Je voudrais que l'humanité change pour que mes pensées changent logiquement, naturellement, sans les obliger à changer.
Mais j'ai bien peur qu'il faille plusieurs siècles pour ça.
Et je pense aussi que ceux qui voudraient que le monde change, que l'humanité change, n'ont plus assez de forces.
 
surderien

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Peut être que le monde va dans le sens où il doit aller et que les humains ont juste à se laisser guider
Que tout est synchronisé
mais qu'avec nos égos on est des spécialistes pour n'en faire qu'à notre tête et tout remettre en question.
 
Singin

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Peut être que le monde va dans le sens où il doit aller et que les humains ont juste à se laisser guider
Que tout est synchronisé
Je suis d'accord.
Et parfois je le ressens très fortement.
Mais ça ne dure pas. :(
Dommage parce que je me sens tellement bien, sereine, apaisée, lorsque je suis sur cette ligne de pensée. :)
mais qu'avec nos égos on est des spécialistes pour n'en faire qu'à notre tête et tout remettre en question.
Plus qu'une question d'égo, c'est peut-être davantage une question de confiance.
Et c'est en cela que j'aimerais que le monde et les sociétés changent.
Et surtout moi. :oops:
Apprendre ou réapprendre qu'il y a des lois qui ne nous sont pas vraiment accessibles et que l'on doit juste accepter comme étant les meilleures possibles, même si, vu de notre petite planète, cela semble tellement épouvantable parfois. :(
Mais je n'ai pas envie de penser que le monde va dans le sens où il doit aller et que les humains ont juste à se laisser guider, juste parce que je vais me concocter des phrases que je vais me redire mille fois dans tous les états de conscience possibles, ou faire des exercices matin, midi, et soir, je voudrais le penser parce que je le ressens.
 
Prudence

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je voudrais le penser parce que je le ressens
Alors dans ce cas il y a peut être juste à ne plus chercher à penser mais à se brancher vraiment en contact avec soi, en accueillant ce qui se passe et constater que tout va bien finalement. Se recentrer pour se rendre compte que l'agitation qu'on ressentait n'était que pensées: éphémères, de passage, insignifiantes, alors que le calme, la sérénité sont plus profondes, plus massives, infiniment plus présentes pour peu qu'on se penche pour les voir.

Pour les phrases, on peut penser en phrases clefs de croyances. Quand on travaille sur ce type de pensées croyances on n'y va pas comme des brutes mais en accord avec ce que l'on pense mais... en y réfléchissant bien et en pensant ses mots, on évite les pensées/croyances irrationnelles (certitudes sur l'avenir, généralisation, exagération etc.). Je donne un exemple:
Imaginons une personne agoraphobe, en discutant on met au jour la croyance "le monde est dangereux et les gens sont méchants" -> pas étonnant qu'il y ait une grosse peur à l'idée de sortir. On ne va pas forcer sur un "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil" ou "je vais bien, tout va bien" à la Dany Boon. On va faire un petit pas: franchement est-ce que tout le monde est vraiment méchant - bah non il y a quelques personnes pas trop méchantes (voir gentilles :eek:) - ok, donc il y a des gens biens/pas trop mal. Transformation de la pensée croyance en "Le monde est parfois dangereux, il y a des gens méchants et d'autres qui ne le sont pas". A priori c'est une pensée assez facile à se dire en partant de la phrase de départ et ça correspond à quelque chose que la personne croit vraiment en fait, on n'est plus dans une pensée caricaturale mais sur quelque chose de plus proche du ressenti (elle sait bien qu'il y a des humains corrects). Ensuite on peut aller plus loin. En parallèle du travail comportemental où les sorties vont prouver par l'expérience qu'on peut sortir et aller bien. Petit pas à petit pas se reconnecter à la croyance/phrase: que certes il y a des dangers mais que la plupart du temps on est assez en sécurité et que la plupart des gens sont sympa. C'est peut être aussi voir certaines peurs comme des barrières et se permettre d'aller tester de l'autre côté, juste à côté, encore en sécurité, pour voir si vraiment elle est à sa place ou si on peut la reculer.
 
Singin

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On va faire un petit pas: franchement est-ce que tout le monde est vraiment méchant - bah non il y a quelques personnes pas trop méchantes (voir gentilles :eek:) - ok, donc il y a des gens biens/pas trop mal. Transformation de la pensée croyance en "Le monde est parfois dangereux, il y a des gens méchants et d'autres qui ne le sont pas". A priori c'est une pensée assez facile à se dire en partant de la phrase de départ et ça correspond à quelque chose que la personne croit vraiment en fait, on n'est plus dans une pensée caricaturale mais sur quelque chose de plus proche du ressenti (elle sait bien qu'il y a des humains corrects).
Pense-t-on vraiment lorsqu'on est agoraphobe que tout le monde est méchant ?
Je ne le pense pas.
Je pense que la plupart des agoraphobes ont bien conscience qu'il y a des bons et des méchants, et aussi des bons qui sont parfois méchants et des méchants qui sont parfois bons.
Le problème, c'est qu'il n'y a aucun moyen de reconnaitre un bon d'un méchant.
Ou même de savoir quand est-ce qu'un bon va devenir méchant.
Les méchants n'ont pas un costume de méchant.
On ne les reconnait pas dans la foule.
On ne les reconnait même pas chez soi, avant de recevoir la première gifle.
Alors, savoir qu'il y a des gentils n'aide pas vraiment pour reconnaitre ceux qui sont méchants ou qui vont le devenir à un moment ou à un autre.
 
Prudence

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Pour moi chaque personne est unique, un "agoraphobe" n'existe pas en tant qu'entité, c'est un homme, une femme, autre, quelqu'un qui pense ceci ou cela, qui a vécu ceci ou cela... Ce n'est pas une pensée type d'agoraphobe, mais si j'ai utilisé cet exemple c'est parce que j'ai connu quelqu'un qui pensait comme ça et dont la pensée s'est transformée progressivement, c'est un exemple réel, vécu, connu.
Je pense aussi que la plupart des personnes souffrant d'agoraphobie pensent qu'il y a des gens méchants et des gens bien (et les glissements, les zones grises etc.), mais parfois la peur occulte tout, brouille la pensée et vient mettre un paravent sur des pensées plus profondes, plus en accord avec le vécu pour laisser place à des mirages généralisateurs, catastrophiques.
Savoir qu'il y a des gentils dans le tas peut aider à voir le monde moins comme un territoire hyper hostile et dangereux. Savoir qu'il y a d'autres gentils peut aussi donner envie de les découvrir et de cheminer sur son chemin personnel à la recherche de sa gentillesse, et de cheminer pour tendre la main à des personnes qui cherchent aussi leur gentillesse, etc.
Ce que je voulais exprimer à travers cet exemple c'est aussi un retour qu'on me fait parfois en fin de thérapie où les personnes me disent "au fond je l'ai toujours su" quoi qu'il y ait en fin de phrase, mais quelque chose dont elles semblaient loin au début et qui leur parait évident au bout d'un cheminement, ça ne vient pas tellement de l'extérieur, c'est peut être juste aller à la rencontre de soi même en dépassant les peurs qui font comme un gros brouillard devant cette réalité, ces pensées, ces réelles croyances qui font dire quand la personne y est connectée "en fait quelque part au fond de moi je le savais/je l'ai toujours su".
Je ne suis pas sûre du tout d'être claire, si ce n'est pas le cas, dites le moi et j'essayerai de mieux m'exprimer.
 
Prudence

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Le problème, c'est qu'il n'y a aucun moyen de reconnaitre un bon d'un méchant.
Le meilleur signe pour moi c'est d'écouter mon instinct, depuis que je le fais (depuis quelques années) il ne m'a jamais trompée. En parallèle des protections au cas où et peu de prise de risque pour moi parce que c'est ce qui me convient.
Je ne réfléchis pas ou peu en terme de bon/méchant mais plutôt en terme de sécurité/danger ou confort/inconfort, agréable/désagréable, conséquences, ressenti etc. Je pense que souvent il y a des maladresse ou des difficultés à communiquer qui blessent sans forcément le vouloir.
On ne les reconnait même pas chez soi, avant de recevoir la première gifle.
Ça peut arriver et c'est là que c'est hyper important, à mon avis, de mettre le holà et de stopper immédiatement: parce qu'on a pas le droit de gifler (métaphoriquement ou non) et que si ça arrive on a le droit de fuir la personne responsable. Quand je parle de droit c'est dans l'idée de s'accorder ce droit, qu'on le mérite, qu'on vaut bien, qu'on a le droit de se protéger et de ne pas accepter d'être maltraité.
 
surderien

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Mon message n'est pas parti et je découvre le tien, Prudence, entre temps

Dans le comportement humain il y a beaucoup d'intuitif spontané sans réelle analyse
La personne a toujours sû qu'elle avait la solution mais qu'elle tourne autour sans la trouver

Il y a des peurs et des phobies qui ne sont pas liées à des croyances mais qui sont des automatismes réflexes s'apparentant à des réflexes conditionnés
S'ils sont multiples, on passe de l'un à l'autre sans s'en sortir
En comportementalisme on travaille sur ces conditionnements en rajoutant des croyances vertueuses qui bloquent ces automatismes et permettent de créer d'autres comportements émotionnels
Par l'hypnose on peut aussi contourner le processus, le facteur critique et construire des automatismes qui déclenchent alors du souhaité
Encore faut il préalablement par une anamnèse bien menée, que la personne ait pû définir ce "souhaité" qu'elle veut mettre à la place...
La différence avec un ancrage c'est que le processus instauré est automatique et inconscient, comme la peur ou la phobie...

Et que la personne trouve l'intuition qu'elle souhaitait trouver et qu'elle savait qu'elle finirait un jour par trouver...

Car elle en avait l'intuition...
 
surderien

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J'ai appris le comportementalisme avec mon chien
Il comprenait beaucoup de mots et c'était un plaisir de se découvrir en ballade avec lui

Parfois lorsqu'il ne comprenait pas il nous regardait droit dans les yeux en penchant un peu la tête et il fallait lui faire oublier qu'il ne pouvait pas comprendre, comme s'il était sourd et muet
Mais avec le regard et l'intuition, on se comprenait aussitôt et çà continuait encore mieux...

En face à face avec mes apprenants, c'est assez souvent ce qu'il se passe quand ils sont dans l'impasse...
 
jeangeneve

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là bas,
Pour en revenir à la demande qui a suscité ce post, je vous propose une voie possible,
un extrait d un enseignement que j'ai suivi .

 
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