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Pour la lévitation je dois avouer n'en avoir jamais fait en thérapie, sauf chez très peu de personnes le test de suggestibilité ballon/livre et je m'en sers pour autre chose ^^.
J'utilise beaucoup les métaphores hors ou en transe, j'essaye d'adapter mais surtout j'utilise beaucoup de choses qui laissent libre court à l'imagination de la personne tout en la guidant: par exemple des fois j'utilise un escalier mais je dis qu'il peut monter ou descendre, comme la personne préfère (et encore là c'est très précis par rapport à ce que je fais le plus souvent); vous rencontrez quelqu'un qui peut être réel ou imaginaire, humain, animal ou autre...; vous êtes dans un endroit qui vous plait, agréable, quel qu'il soit...; avec beaucoup de mots comme "peut être", du conditionnel (temps), (comme le second hypno de Singin du coup), des choses comme "ou tout autre chose" etc. Et souvent dans le pré-talk je parle des suggestions qui suggèrent mais que justement on propose mais la personne dispose et que j'avais vu une personne et je lui disais d'imaginer un endroit de la nature, la forêt par exemple, qu'importe mais un endroit de la nature et à la fin de la séance la personne m'a dit que la forêt ne lui convenait pas et qu'elle avait imaginé son jardin, et c'est très bien, c'est parfait d'adapter les suggestions à son imaginaire, à ce qu'on aime, à ce qui nous plait...
Par contre je n'utilise pas toujours l'hypnose, elle n'est pas très présente dans mes séances (encore que si on compte la conversationnelle, nettement plus, mais la version avec induction n'est très fréquente, les transes spontanées par contre si, très), et encore moins à la première séance mais ça c'est aussi pour ça que je ne me vois pas comme hypnothérapeute mais plus comme psychopraticienne.
Par rapport aux canaux, je balaye largement et je n'hésite pas à aller partout à à faire rechercher partout. Et d'ailleurs on peut l'accorder aussi à des choses qui sont floues pour nous en les rendant nettes pour l'autre: "vous sentez le sol sous vos pieds" (on n'a pas besoin de savoir si c'est du sable, de la terre, de l'herbe, du goudron, des pavés... juste que si elle marche elle sent le sol sous ses pieds), "la pression", "les odeurs qui planent dans l'air", "les sons qui vous parviennent aux oreilles", "ce que vous voyez, les couleurs, les formes..." etc.
Pour le don, je ne sais pas, je pense qu'il faut aimer ça. Je dois avouer que quand je suis avec des personnes que je sais aimer la poésie ou la littérature, c'est un vrai plaisir d'improviser pour elles parce que j'adore ça aussi et que je peux me permettre d'utiliser toutes sortes de mots et de tournures qui peuvent bloquer avec d'autres personnes. D'ailleurs je sais que j'ai un peu tendance à utiliser parfois des mots trop compliqués alors de la même manière que je balaye le VAKOG, je balaye les synonymes, un peu comme laisser tomber des feuilles rouges, jaunes, oranges d'un arbre en automnes, toutes ces couleurs chaudes sont encore plus riches d'être si nombreuses dans des tons ocres, bruns, rouges... s'il y a une nuance qu'on ne perçoit pas qu'importe il y a les autres.
Pour moi aussi, ce qu'a dit Surderien c'est nickel. Retrouver le plaisir et laisser la personne travailler en autonomie, quoi de plus beau? J'adore quand c'est possible d'apprendre l'outil à la personne et qu'elle gère, s'aide elle même après, bon des fois on n'a pas trop de retour (bah oui, quand le problème est résolu on les voit plus
, des fois on le sait, des fois non) mais des fois il y en a des extra et on sait que la personne est tirée d'affaire, que même si elle peut avoir besoin d'une "piqure de rappel", d'une petite séance d'ajustement, elle est outillée, armée pour que tout aille bien et ça je trouve ça génial.
Après en tant que thérapeutes, autant qu'en tant qu'humain c'est toujours intéressant de voir nos points forts et nos points faibles, de continuer à essayer de s'améliorer.