Bonjour Stargaterobin,
Il y a fort longtemps que je n'étais pas revenue sur ce forum et je suis heureuse de trouver ton message à mon arrive ici !
Pourquoi ? Simplement car je me posais à peu près la même question que toi il y a quelques années.
Une formation en 30 jours à l'âge de 20 ans, plein de projet, de rêves...Quelques tentatives...Puis je me suis heurtée à un obstacle prévisible : manque de confiance en moi. Malgré mon attrait pour la psyché humaine, ma curiosité, mes lectures diverses et variées, la formation, les "séances" enthousiasmantes...J'avais besoin d'assises théoriques plus solides pour rassurer mon hémisphère gauche, et d'une pratique agrémentée de feed back "grandissants" pour avancer vers la maitrise de l'outil et ainsi naviguer sereine avec mon hémisphère droit.
De ce constat, j'atterris quelques temps plus tard sur les bancs de la fac, 22ans, reprise d'études, fac de psycho.
Je suis tout d'abord surprise par certaines matières enseignées : statistiques, neurobiologie, génétique. Auxquelles s'ajoutent un tour d'horizon des dimensions parrallèles de la psycho : clinique, cognitive, du développement, du travail, psychopatho....
Première année : super intéressante, je me prends au jeu malgré mes réticences vis à vis du système éducatif.
Seconde année : un léger approfondissement de la première, beaucoup de redondances (répétition, effet bourrage de crane)...Moins enthousiasmante que la première mais je persévère... Je commence à fatiguer. Peu de lien avec mon projet initial (psychothérapeute) et peu de temps pour travailler correctement l'hypnose à côté.
J'ai commencé ici à entrer en résistance (c'est une longue histoire, qui n'a pas lieu d'être précisée ici). Je suis pourtant d'un naturel curieux et explorateur, mais cette sensation de formatage m'a progressivement retiré le goût d'apprendre...Et c'est ainsi que j'ai finis ma Licence, sur les rotules, écoeurée !!
J'ai donc pris une bonne année sabbatique en septembre 2009...Ne voulant plus entendre parler de psycho, de fac, de commerce du bien-être...Plus rien...Juste de l'espace, me recentrer, refaire liberté là où le gavage d'infos était venu me saturer.
Une année extraordinaire, d'abord extraordinairement difficile mais qui débouche aujourd'hui sur le "cadeau" : le retour à l'hypnose en parallèle au retour à soi...Ça c'est une expérience profonde, intime, extraordinaire...
Je peux maintenant constater que l'université m'a permis de mettre en place une méthodologie de travail, base solide sur laquelle je parviens à présent à mettre en oeuvre une autodiscipline. J'y ai développé la confiance en mes capacités intellectuelles également, acquis un petit bagage culturel sur l'histoire de la psychologie. Les stages m'ont aussi apporté beaucoup : l'expérience réelle des institutions (Hôpital spécialisé Alzheimer, hôpital psychiatrique, CMP (centre médico psychologique), hôpital service gastro-entérologie), l'occasion d'observer beaucoup, d'accueillir les patients, de pratiquer l'entretien clinique, la passation de tests...Et de porter la blouse blanche aussi :lol:
Bref beaucoup d'éléments essentiels à l'heure où mon projet reprend vie...Transmuté !
Un peu long, je livre ici un peu plus qu'un concentré de cette expérience mais si je ne devais t'en dire qu'une seule chose c'est :
-Prendre en considération que c'est un cursus chargé qui demande un énorme investissement (exit l'image d'Épinal de l'étudiant psycho qui glandouille, car il dépasse rarement la première année )
- Il y a un climat de compétition, instillé progressivement par la forme pyramidale du parcours : 500 au départ, 20 à la sortie. La solidarité et la coopération sont partout où tu les sèmes mais tu baignes dans un climat sombre où la pression est grandissante (voir les effets des périodes d'exams, des préparations de dossiers et de leurs présentations orales via Power point... )
-Les examens sont souvent dénués de sens et frustrant : remplir des phrases à trous, cocher les cases de QCM....Tu dévores des bouquins et des articles à la pelle et tu n'as pas souvent la joie de pouvoir animer ce qu'ils t'inspirent en de libre dissertation...Tout ce que tu apprends c'est pour toi mais tu ne peux pas passer à côté du gavage pré-exam où tu overdoses de détails que tu t'impatientes déjà de pouvoir oublier.
-Trop peu de pratique : tu attends la 3ème année pour un stage de 100h ( tu as des conventions de stages non obligatoires mais restent à trouver le temps et l'énergie pour les mettre en place)
-Si tu as des tendances "rebelles", un esprit d'indépendance...Tu te heurtes aux aberrations des grands engrenages sociaux...Savoir passer outre demande une certaine maturité/sagesse, une philosophie de vie et une capacité à maintenir un niveau vibratoire élevé.
Voilà Star, tu constateras que mes "infos" sont loin d'être neutres mais peut être pourront-elles t'apporter quelques questions à bien considérer avant de s'engager. ( Suis pas très loin si tu as d'autres questions
)
Je te souhaite une belle continuation,
MSL ( qui songe sérieusement à changer ce pseudo d'un autre temps
)