Kamou à dit:
Prudence à dit:
Perso dans la vie de tous les jours je saupoudre allégrement dans mes relations quand les personnes sont en mode plainte et entrain de surmonter des choses ("tu as la force de...", "c'est en toi tout ce qu'il y a, il suffit juste de le faire remonter à la surface", "heureusement que tu es si fort"...). Dans ce cas il ne s'agit pas de flatter mais d'agir comme un produit révélateur, d'affirmer des qualités que l'on pense pouvoir retrouver en chaque personne, si tu penses que chacun a sa ou ses ressources qui peuvent l'aider (intelligence, optimisme, humour, force, ténacité...). Toujours les "mises en lumière", les zoom...
Là ça me choque parce que j'ai l'impression que vous ne vous rendez pas compte que le boulot du thérapeute c'est largement de palier à la misère affective dans les sociétés occidentales modernes. Je vais vous faire hurler au scandale mais votre rôle de thérapeute c'est surtout de vous substituer aux proches, à la famille etc. , ce que vous ne semblez pas voir.
Une partie probablement et une partie non. Pour une part je pense même qu'il ne faut pas du tout consoler et plaindre. Je ne suis pas d'accord, un thérapeute n'est pas un frère, une mère, etc. Il n'est pas obligatoirement froid, peut au contraire être chaleureux et faire ressentir de la protection, il peut même faire passer un courant émotionnel qui tient de l'amour (pas de l'amour amoureux mais de l'amour humanité, pour développer voir les notions d'AAA Attitude Authentiquement Affective), mais ce n'est pas un "pote". Même si l'humour, l'affection, et le soutient peuvent être présent dans la relation, ce n'est pas comme aller voir un copain ou de la famille.
Kamou à dit:
Hypno-transe à dit:
Votre réaction sur l'autonomie est plutôt révélatrice de la dépendance affective, et le fait que vous étudiez le processus d'individuation doit entrer en résonance avec une peur qui sommeille en vous, représenté dans votre discours par ce vide intersidéral à l'idée de la séparation...
Mais comme dit Prudence, "il y a des choses normales à un âge qui deviennent handicapentes à un autre".
:shock:
C'est bien le processus d'individualisation et non individuation.
Ma dépendance affective est toute relative, du moins ne m'a t elle pas empêché de voyager pendant une année loin des miens , par exemple. Mais je comprends peut etre mal ce que vous entendez par là.
Perso, je n'accepterai de vivre essentiellement à travers le regard des autres, fussent-ils loin physiquement; et ma croyance personnelle est que nous devons avant tout vivre pour nous même. C'est une croyance.
Kamou à dit:
Katia : je découvre qui je suis en découvrant qui est l'autre. Il est généreux, je suis radin, il est petit je suis grand etc. En soi, je ne suis rien. Je n'est qu'une chose à dire...
Ca me rappelle un mot en langue bantoue je crois, "Ubuntu" (le nom de l'OS vient de là) une des traductions possible serait "humanité par les autres", avec l'idée que l'on est pas grand chose tout seul, qu'on fait partie d'un grand tout, de quelque chose de plus grand. Si cette idée d'humanité me plait, il s'agit bien d'une addition de choses (ici de personnes), ce que l'on retrouve dans les idées systémiques; "le tout est plus que la somme des parties" parce que quelque chose de nouveau se créer en plus mais, et c'est la l'important je pense, mais cela ne veut pas dire qu'il faut négliger les constituants.
Dans cette vision de soi qui dépend de l'autre. Qu'es-tu lorsque tu es seul? Tu te perçois comme un grand vide semble-t-il et pourtant tu ne te disloques pas, tu es toujours vivant, avec une certaine constance et, je persiste à penser, que c'est dommage que tu ne ressentes pas cette constance, cette présence de toi même en toi même. Ton toi en fait. Je pense que les "renforcements du Moi" de Transe-Hypnose seraient sûrement intéressant, mais perso je pense ne pas connaître (je me fie à l'appellation^^).
Kamou à dit:
le motif de mon topic était la parole, mais nous avons dérivé ;
La parole... je ne pense pas qu'en psycho on puisse souvent juste la prendre comme ça, toute seule. C'est une production de nous, un échange, une partie de ce que l'on livre de nous même à l'autre et ce qu'il veut bien entendre. Il y a tellement derrière (et devant!) la parole!