castorix à dit:
le paradigme de la Vérité n'est pas considéré en thérapie ericksonienne.
Prenons un sujet S (...) Il cherche la vérité et consulte dans ce but.
(...) alors comment pourrait-il n'y avoir qu'Une vérité ?? :?
(...) de la réactivation de certains enjeux (...)
Par conséquent selon la période à laquelle ils cherchent à se remémorer le passé, ils trouveront des souvenirs différents !!
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Vous avez tout à fait raison CASTORIX,
Les grilles de lecture à partir desquelles on perçoit le réel varient d’un individu à l’autre. Il y a la réalité, d'une part, il y a la perception de cette réalité, de l'autre.
Le sujet hypnotisé est un sujet à part entière qui se trouve face à son vécu et à son environnement ; il faut donc parler de lui comme d’un d'acteur social en interactions avec d'autres acteurs. Tous les acteurs qu’il côtoie sont, pour lui, des partenaires.
Par ailleurs, l’épistémologie des sciences nous apprend que nos connaissances ont pour origine un tri qui se fait à partir de théories implicites et de conceptions pré-scientifiques. Le sujet regarde comme un spectateur le spectacle qui se met en scène devant lui.
Lorsqu’on veut appréhender le réel, il faut le regarder de façon soutenue, il faut l’examiner, il faut l’étudier.
Il convient donc, pour y arriver, de se donner une représentation précise de ce que l’on cherche. On y parvient par un travail de construction, de sélection des données. Mais la connaissance, devient vite une lecture utilitaire (qui doit donner le maximum de satisfaction à son consommateur) de la réalité. De plus, la connaissance de la réalité se fait en fonction d'une sensibilité élective et, de ce fait, nous sélectionnons ce que nous préférons.
Nous sommes sensibles à certains stimuli, à des stimuli orientés au travers desquels notre comportement prend son sens.
C’est pour cette raison que notre point de vue devient tendancieux.
Que deviennent alors, dans ces conditions, le statut et la valeur des données recueillies par une science humaine ?
La connaissance scientifique n'échappe nullement aux présupposés pré-scientifiques. Elle ne deviendra scientifique, cette connaissance, qu'au travers de cette reconstruction qu'on lui fera subir, et qui, ce faisant, sera plus conforme par rapport à la réalité.
Le problème de la grille "du chercheur" se pose tout autant pour l'homme de la rue que pour le praticien ou théoricien. Le scientifique introduit sans le vouloir, un biais, dans son analyse de la réalité. On peut toutefois espérer qu'averti du risque de favoriser ce biais, il aura une meilleure appréhension critique de ce dernier.
Lorsqu’on tente de décrypter la réalité, on se pose un véritable problème épistémologique, en effet, comment rendre compte le plus honnêtement possible de la valeur des résultats d’une régression, sans se laisser influencer par les sentiments que cette régression développe en nous ? Il y a l'objet de la connaissance, d'une part, et puis, il y a le praticien ou le chercheur, qui entretient un rapport avec cette connaissance, d'autre part.
Selon que le chercheur éprouve de la sympathie ou de la défense, il se sentira plus ou moins concerné, ou concerné à des degrés divers, par les résultats observés.
Merci à vous, CASTORIX, d’avoir parlé de « la vérité » en termes de « paradigme » et non en termes « d’axiome » http://www.feminin-masculin.com/Baisse- ... ouple.html
Mais la question qui, pour moi, est et reste pendante est : "
lors d'une régression, peut-on accorder, sans réserve, du crédit aux affirmations - fussent-elles prononcées de bonne foi - du sujet hypnotisé ?"
Bien à vous !
Peter.