Bonjour,
Je reviens avec un petit délai ...
@ lolopich : merci de votre commentaire !
Un petit mot sur la "thérapie vidéo" : il s'agit d'aller se voir en vidéo (ou au cinéma) dans une situation difficile et de se laisser aller à prendre soin de celui ou celle que l'on voit dans cette situation, à le ou la réconforter, à lui dire qu'il a fallu être vraiment très fort pour arriver à faire face à un évènement aussi difficile. Dans un deuxième temps, il faut aussi aller voir toutes les libertés que cette situation a pu enlever, tous les renoncements auxquels elle a pu amener, ce qui est toujours le cas dans les situations de manipulation. Ce "protocole" est emprunté et adapté de Bandler et Grinder (en PNL) où ils faisaient visionner le film d'une situation traumatisante en lecture arrière rapide.
C'est la lecture d'un article sur les neurones miroirs qui m'a fait penser à cette façon de faire : se laisser aller à l'empathie naturelle qu'on peut avoir pour une situation difficile ou émouvante que l'on voit en vidéo (d'où le nom de "thérapie vidéo"). C'est une manœuvre que j'utilise pour les traumatismes mais pour toutes les situations où il faut "prendre soin de soi", sachant que la personne la mieux placée pour savoir de quoi on a besoin c'est ... soi-même ; surtout que si la personne manifeste un manque (de réconfort, par exemple) c'est obligatoirement quelque chose qu'elle connaît dans la mesure où quelque chose dont on ignore l'existence ne peut pas manquer ! C'est donc une manœuvre d'un usage assez général mais qui peut aussi s'avérer extrêmement puissante pour "prendre soin de soi plus petit" par exemple.
Le protocole est le suivant :
Induction par une "place sûre" réelle ou imaginaire de façon à ce que ce soit un "refuge de protection privé rien que pour soi", à la manière d'une cabane d'enfant,
Faire venir un lecteur vidéo, un téléphone ou une tablette, ordinateur en insistant bien sur les menus déroulants, les réglages et toutes les possibilités de trucage, de réglage de contrastes, ... et bien sûr les commandes classiques de lecture, pause, avance et retour rapide, le stop.
Annoncer que sur la vidéo, le reportage sur la situation difficile, il va être possible de se voir, ou plutôt de voir celui ou celle que la personne était au moment de l'évènement, comme si c'était son double (accentuation de la dissociation) et à partir de ce moment, parler de "celui" qui est dans la vidéo.
Ensuite, il va être possible de le réconforter, de l'aider, de lui donner de l'espace là où c'est serré, d'adoucir là où ça en a besoin, ...
Ensuite, lui dire que vous voyez bien que "c'est dur" et qu'il faut être fort pour faire face à la situation, que "vous vous en rendez bien compte", mais pas lui et qu'il va être essentiel de lui dire parce qu'il ne s'en rend pas compte.
... et ...avancer dans le film ..... suggérer au fil de l'avancement que "ça va de mieux en mieux" ....
Ensuite, après avoir atteint la fin du film ou presque, il va falloir lui donner un titre, un titre qui dise bien ce que le patient a fait "pour celui qui est dans le reportage" ... Ce titre est important pour avoir la tonalité de ce que le patient vient de faire !
Après avoir si bien dissocié, Ilva falloir réassocier, reprendre "au dedans de soi" celui qui est maintenant plus fort et sentir la force à l'intérieur de soi.
Et lentement ramener le patient "ici et maintenant"
Voila, il y manque plein de considérations et de détails mais pour l'essentiel, tout y est ... Ca peut durer des fois 45 minutes ....
Voila, j'espère avoir été un peu plus clair ...
Bien cordialement.
Frank