Il y a des personnes qui ne peuvent pas relâcher, consciemment, leur muscles, elles sont raides, on des épaules très musclées à faire d'être en permanence tendues, pour certains c'est les abdo, le ventre toujours serré, la respiration dans le haut du corps etc. Essayer de les détendre directement ça ne marche pas, elles se bloquent, se braquent parce que c'est juste impossible. On ne peut pas demander à un bébé d'un mois de marcher ce n'est pas dans ses capacités, c'est comme ça, le bébé peut être un super bébé, il ne peut pas faire ça. Mais mine de rien se détendre c'est quand même une expérience extraordinaire (pour ces gens là, cqfd) et surtout incroyablement agréable (passé un mouvement de trouille qui peut parfois arriver), mais comment arriver à faire ce qu'on ne peut pas faire? (dans l'hypothèse où l'on voudrait s'amuser en essayant ça, bien sûr).
Une piste peut être de bander ses muscles au maximum, plus fort, plus fort, complétement, gnnnn, grrrr, tout contracter, comme si on voulait déplacer des tonnes de granite, devenir aussi dur et raide que possible et quand ça commence à être épuisant, voir un peu douloureux, on relâche. Et là le relâchement est plus complet, il est jouissif, agréable et on peut observer sans intervenir, juste contempler comment ses muscles, comment son corps se détend. Pour l'esprit on peut faire la même chose, se concentrer à fond jusqu'à ce que de lui même il dise qu'il en a marre, qu'il dise que c'est bien joli mais que son état naturel ce n'est pas ça, qu'il a besoin de se détendre et qu'il parte en vacances.
Un prof nous avait expliqué que l'esprit humain était comme la mer, que même s'il y avait la tempête en surface, en profondeur c'était calme, que même si on ne le savait pas notre nature profonde c'était ce monde de calme, ce monde bleu, serein.
Pour certaines personnes leur esprit c'est d'avoir toujours une météo pourrie, d'avoir tempête sur tempête... en surface. Et franchement, si on se met à la place de ces personnes: en cas de tempête vous iriez plonger au fond de l'eau ou vous cramponneriez de toutes vos forces au mât du bateau? Et pourtant loin sous la surface (on n'oubliant pas que si on plonge dans une métaphore on ne s'y noie pas) tout est calme et serein. La difficulté c'est de le montrer, de la faire comprendre, mais après tout, c'est toujours le premier voyage qui est le plus dur, ensuite il n'y a plus qu'à se rappeler, qu'à refaire le même chemin, encore et encore, jusqu'à ce qu'on oublie pourquoi on voulait se cramponner à mât si dur, si froid, alors qu'on peut nager et visiter toutes les merveilles de la nature.
Tu ne peux pas (pour l'instant, nous sommes toujours en évolution) juste lâcher et te laisser couler, qu'à cela ne tienne: saute et nage!