castorix à dit:
En tout cas, quel usage peut faire un disciple de freud de cette Pulsion bien encombrante ? en quoi la théorie psychanalytique guide-t-elle vers une intervention utile, sur la base de la Pulsion destructrice ??
C'est l'absence complète de cette lisibilité qui me ferait me détourner de la psychanalyse.
Ivan SCHMITT à dit:
Est-ce que je me trompe, si je dis que le sport peut rendre accro ? Pourtant le sport fait souffrir....
Je me permets de rebondir, de la manière qui me viendrait si un P me disait "le sport fait souffrir..."
Parce que, "le sport fait souffrir..." est un cumul d'omissions de références et mérite le qualificatif (PNL) d'équivalence complexe...
Eh bien, je peux travailler avec une personne sur de tels propos (s'il le dit, en parlant de lui-même, on va dérouler ce fil) mais je ne sais personnellement pas en tirer quelque chose de global qui serait valable pour tous...
Certains aspects de la théorie psychanalytique font échos à mon propre système de référence... à ce que j'ai compris et perçu de la psychologie.
Je suis bien d'accord, que les psychanalystes ne font pas grand chose de ce concept de pulsion de mort. Mais, vous en parlez deux lignes plus tard, il y a de nombreuses équivalences complexes...
J'ai passé ma vie à simplifier les choses compliquées, non seulement par soucis de clarté, mais surtout, parce que, quand c'est simple on sait de quoi on parle. Je vous propose de procéder de la même manière :
C'est quoi, la pulsion de mort ? C'est la capacité de percevoir ce qui est négatif. Pourquoi percevons-nous ce qui est négatif ? Je veux dire, pourquoi les transformations successives de l'espèce n'ont-elles pas enrayé définitivement cette capacité à percevoir les choses négatives, pour que, d'une façon générale nous vivions bien et peu soucieux des problèmes ? Parce que le négatif à une fonction, une utilité : et la capacité de percevoir le négatif, nous en avons besoin pour survivre. Vous le voyez, nous sommes très exactement dans l'équivalence complexe... enfin, l'équivalence complexe que l'on tenterait de simplifier. D'un coté la pulsion de vie, de l'autre la pulsion de mort. Le positif et le négatif.
A quoi cela peut servir ?
Le sport fait souffrir = c'est négatif
Pourtant j'en fais (dans le but de séduire par exemple), j'en suis accroc (c'est plus que séduire, ça, c'est carrément physiologique, ça devient un besoin pour le bien-être souvent...)... mais qu'importe : c'est positif.
Je pose donc un acte négatif pour obtenir quelque chose de positif.
A force de simplifier, je risque de vous paraître simpliste. Mais, beaucoup de problèmes se posent ainsi : il y a plus de négatif que le positif qu'on espère en retirer. Ou alors : il y a autant de négatif que de positif. Ou encore, il y moins de négatif que de positif.
C'est ce que l'on nomme l'ambivalence humaine, après tout.
Mais cette ambivalence là, quelque fois, lorsqu'elle est plutôt négative que positive, bien que positive tout de même, mais pas assez, ou mal, ou encore, qu'elle ne tient pas assez compte du négatif, cette ambivalence là, génère de la dépendance, des attitudes compulsives ou obsessionnelles, de l'asthénie ou des dépression... ou beaucoup d'autres choses.
Bien évidemment, c'est beaucoup plus compliqué qu'une simple lecture en termes de positif et de négatif. Mais, là encore, par expérience, cette lecture là simplifie bien des choses...
Plus compliqué ?
Nous parlions du burn out dans un autre post : il est pourtant bien évident que le surmenage provoque l'épuisement. Ce n'est pas tellement le positif qui provoque le négatif... mais ce que l'on croit être positif, soit le stress, qui ne l'est pas/plus, passé une certaine dose...
Une transe ? Lorsque vous vous sentez bien, vous êtes en transe... l'état de pensée positive est donc une sorte de transe. Une transe dans laquelle on trouve parfois les ressources (au sens PNL/hypnose) pour agir. C'est donc parfois le repos induit par la transe qui provoque le relâchement des défenses conscientes, qui réveille l'imagination, qui permet de trouver la solution. La pensée positive créatrice qui ressource en favorisant l'installation de conditionnements... là ou, deux secondes auparavant, assailli par tellement de difficultés, tellement de négatif, l'on arrivait seulement à voir ce qui ne marche pas et, ou, finalement, l'on était devenu incapable d'envisager le positif, ce qui marche.
C'est simple, mais, à la fin du compte... évidemment, ça ne l'est plus, parce qu'il faut déméler l'essentiel de l'accessoire, le subtil du grossier et guider en fonction d'un processus qui permet la solution.
Bref, tout cela n'a rien à voir avec la psychanalyse ; ni avec l'AT, ni avec la PNL, ni avec la Gestalt, ni avec la psychocybernétique et j'en passe... C'est juste un peu tout ça en même temps que j'essai de simplifier en utilisant un langage (parfois la psychanalyse, parfois pas) que les gens comprennent.