Salut! étant très magnétisée par le signifiant et le pouvoir des mots chez Lacan, j'ai du mal à comprendre que vous ne saisissiez pas son propos. Du coup je me permets de venir y mettre moi aussi mon grain de sel
Il y a des phrases plus alambiquées chez lui quand même
"Aimer c'est donner quelque chose que l'on n'a pas à quelqu'un qui n'en veut pas": à moi, ça me semble clair, je m'explique: on aime forcément parce qu'on naît et que l'on vit avec un manque originel, l'homme ne se suffit pas à lui-même ...par conséquent, on offre ce que l'on a, on met à la disposition de, l'Autre avec un grand A. C'est-à-dire
(pas vraiment) l'objet d'amour
(avec un petit a) quel qu'il soit. Mais tout ça dans la perspective d'un manque. Et cet amour peut se déplacer (transferts..), on cherche seulement quelque part à obtenir l'accusé de réception chez l'Autre (il m'aime, donc j'existe, j'ai une légitimité). Cet objet est rarement figé.
Cette phrase c'est un peu
l'emboîtement de nos manques respectifs en quelque sorte.
Pour le
"quelqu'un qui n'en veut pas" et bien j'arrive facilement à m'identifier à ça, aussi bien au sens propre (on ne veut pas l'amour de untel ou untel, c'est comme ça) qu'au sens figuré (la seule chose que le Je recherche au fond, c'est sa propre reconnaissance dans l'Autre).
C'est sûrement une histoire d'égoïsme au fond...être reconnu et aimé par l'autre. Du coup on n'aime pas vraiment l'autre en soi mais l'image de nous-même qu'il renvoie et dont on jouit en
croyant l'aimer. Clear ?