castorix
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Bonjour,
J'ouvre à part ce sujet afin de poser quelques réponses aux questions issues d'un sujet parti de... l'Auto-hypnose.
Je maintiens ma remarque grossière (mismatchée à fond, disait Chadoc ! :wink: ben oui c'était le postulat) : a priori, rien de commun entre les deux...
(même si une démarche peut en effet très bien être complétée par l'autre ; comme une thérapie de soutien simple, peut être couplée avec une Psychanalyse formelle sur divan)
Métaphore, les Thérapies Cognitives et Comportementales (donc : T, C, et C) forment un corpus relativement cohérent encore, mais qui s'il n'est pas figé, est identifiable grossièrement comme bien délimité.
Si de nos jours (où le nom de Freud est peu ignoré...) qqn emploie le mot "psychanalyse" en voulant dire "analyse dans une dimension psychique", je pense qu'il est correct de dire qu'il manque une dimension !
C'est ainsi que je me permets d'affirmer qu'en tant que mouvement, les T C et C ne sont aucunement superposables ni aux thérapies d'inspiration systémique et familiale, ni aux thérapies psychanalytiques.
(bien sûr je suis obligé de dire, avec Chadoc, qu'un certain nombre de processus peuvent être repérés, à l'oeuvre dans des thérapies dont les auteurs s'opposent ; mais il s'agit là de finesses dont on peut parler, simplement une fois que l'on a digéré et compris le gros de ce qui est présenté).
Les TCC tissent leur origine dans 1) la théorie comportementale, en se focalisant notamment sur le modèle du Conditionnement opérant, selon lequel un comportement choisi a des conséquences particulières,
2) la théorie d'apprentissage cognitivo-social (l'apprentissage observationnel, le modeling, le rôle des attentes cognitives dans le déterminisme comportemental)
et 3) la théorie cognitive étudiant les pensées, les émotions, les croyances, les attitudes et les attributions interagissant ensemble et sur les sentiments propres du patient, reliant son passé et son comportement.
Les Thérapies C et C sont regroupées autour de quelques piliers, notamment le principe d'une Analyse fonctionnelle, d'un Entrainement aux habiletés de coping, mais (je dirais que c'est considéré par certains comme une approche juxtaposée, donc un petit peu à part) aussi de : Techniques motivationnelles (oui bien sûr Chadoc, nous sommes nombreux à nous retrouver ici ! à un moment ou à un autre :wink: ).
En TCC les premiers entretiens sont le plus souvent semi-structurés, que ce soit à visée diagnostique ou thérapeutique, et même ultérieurement ils emploient des Grilles, des Echelles, des Questionnaires, tous supports validés dans les indications précises où ils sont employés.
Si je dois recommander deux ouvrages à Métaphore les voici :
1) L'entretien motivationnel, traduction française du célèbre ouvrage de Miller WR et Rollnick S, de grande valeur scientifique et pratique (c'est assez rare pour que j'insiste) chez InterEditions
2) puisque vous vous intéressez au domaine de l'addiction, par Hassan Rahioui et Michel Reynaud, Thérapies cognitives et comportementales et addictions, chez Médecine-Sciences /Flammarion ; excellent, bien synthétique, très abordable, et ouvrant l'esprit sur de nombreux auteurs, 118 p.
Pour le reste, je ne vois pas que je développe beaucoup plus aujourd'hui, c'est un forum sur l'hypnose ; sauf question précise, sur la prise en charge des personnes souffrant des conséquences de l'abus nocif de subtance toxique dans une dimension d'addiction.
En effet nous pourrions parler, désormais, d'éléments comparables entre thérapies brèves d'inspiration systémique, et TCC par exemple, ou - pourquoi pas - entre Th B et psychanalyse.
J'ouvre à part ce sujet afin de poser quelques réponses aux questions issues d'un sujet parti de... l'Auto-hypnose.
Métaphore à dit:Castorix et Léo,
Vu que vous partagez le même point de vue sur les TTC, expliquez moi comment vous intervenez dans les dépendances addictives ?
Leo Lavoie à dit:On peut utiliser la TCC avec une thérapie analytique bien sûr mais ce n'est pas le but de la TCC.
Je maintiens ma remarque grossière (mismatchée à fond, disait Chadoc ! :wink: ben oui c'était le postulat) : a priori, rien de commun entre les deux...
(même si une démarche peut en effet très bien être complétée par l'autre ; comme une thérapie de soutien simple, peut être couplée avec une Psychanalyse formelle sur divan)
Métaphore à dit:Ceci dit, tous ces termes là sont souvent utilisés, on pourrait dire "à tort et à travers" dans beaucoup de cas. Mais quand on parle du cerveau, dans la réalité non officielle, tout est psychodynamique et tout est cognitivo comportemental puisque le cerveau fonctionne comme ça.
Métaphore, les Thérapies Cognitives et Comportementales (donc : T, C, et C) forment un corpus relativement cohérent encore, mais qui s'il n'est pas figé, est identifiable grossièrement comme bien délimité.
Si de nos jours (où le nom de Freud est peu ignoré...) qqn emploie le mot "psychanalyse" en voulant dire "analyse dans une dimension psychique", je pense qu'il est correct de dire qu'il manque une dimension !
C'est ainsi que je me permets d'affirmer qu'en tant que mouvement, les T C et C ne sont aucunement superposables ni aux thérapies d'inspiration systémique et familiale, ni aux thérapies psychanalytiques.
(bien sûr je suis obligé de dire, avec Chadoc, qu'un certain nombre de processus peuvent être repérés, à l'oeuvre dans des thérapies dont les auteurs s'opposent ; mais il s'agit là de finesses dont on peut parler, simplement une fois que l'on a digéré et compris le gros de ce qui est présenté).
Les TCC tissent leur origine dans 1) la théorie comportementale, en se focalisant notamment sur le modèle du Conditionnement opérant, selon lequel un comportement choisi a des conséquences particulières,
2) la théorie d'apprentissage cognitivo-social (l'apprentissage observationnel, le modeling, le rôle des attentes cognitives dans le déterminisme comportemental)
et 3) la théorie cognitive étudiant les pensées, les émotions, les croyances, les attitudes et les attributions interagissant ensemble et sur les sentiments propres du patient, reliant son passé et son comportement.
Les Thérapies C et C sont regroupées autour de quelques piliers, notamment le principe d'une Analyse fonctionnelle, d'un Entrainement aux habiletés de coping, mais (je dirais que c'est considéré par certains comme une approche juxtaposée, donc un petit peu à part) aussi de : Techniques motivationnelles (oui bien sûr Chadoc, nous sommes nombreux à nous retrouver ici ! à un moment ou à un autre :wink: ).
En TCC les premiers entretiens sont le plus souvent semi-structurés, que ce soit à visée diagnostique ou thérapeutique, et même ultérieurement ils emploient des Grilles, des Echelles, des Questionnaires, tous supports validés dans les indications précises où ils sont employés.
Si je dois recommander deux ouvrages à Métaphore les voici :
1) L'entretien motivationnel, traduction française du célèbre ouvrage de Miller WR et Rollnick S, de grande valeur scientifique et pratique (c'est assez rare pour que j'insiste) chez InterEditions
2) puisque vous vous intéressez au domaine de l'addiction, par Hassan Rahioui et Michel Reynaud, Thérapies cognitives et comportementales et addictions, chez Médecine-Sciences /Flammarion ; excellent, bien synthétique, très abordable, et ouvrant l'esprit sur de nombreux auteurs, 118 p.
Pour le reste, je ne vois pas que je développe beaucoup plus aujourd'hui, c'est un forum sur l'hypnose ; sauf question précise, sur la prise en charge des personnes souffrant des conséquences de l'abus nocif de subtance toxique dans une dimension d'addiction.
En effet nous pourrions parler, désormais, d'éléments comparables entre thérapies brèves d'inspiration systémique, et TCC par exemple, ou - pourquoi pas - entre Th B et psychanalyse.