Quand le plaisir devient une addiction...

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surderien

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Toujours savoir trouver le plaisir de chercher…
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Voilà le titre, vu ce matin, d'une prochaine soirée sur les addictions

cette phrase me choque quelque part, et vous ?

:shock:
.
 
HYPNOMED

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Philou13 à dit:
J'ai eu souvent à l'occasion de différents postes (notament au sein d'un centre d'accueil de SDF) de cotoyer des addicts de toute sorte ....J'ai jamais accroché ,jamais trouvé de d'accroche ....
Le SDF est dépendant de son statut de SDF

"Ils" ne sont demandeur que d'une chose...que nous ne les obligions à quoi que ce soit...
.
 
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mindy

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Bonjour Hypnomed,

Je suis également très intéressée par ce post, vous serait-il possible de décrire de manière assez précise 1 ou 2 cas d'addiction que vous auriez résolue avec une suggestion hypnotique? (plus il y aura de détails mieux ce sera n'hésitez pas !)

Bien à vous
 
HYPNOMED

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Un premier cas parmi 4 :

Un patient 35 ans ans qui était très addict et avait été poly addict, drogues injectables, hépatite, cirrhose alcoolique compliquée

Pourtant bien inséré travail, épouse, enfants...mais alcool+++ et cirrhose en bout de course

juste une possibilité...le changement de foie mais un sevrage total d'un minimum de 6 mois indispensable...donc un changement de "foi" parallèle indispensable ?

Il a cru en moi et en mon hypnose. Le plus dur çà a été l'entrainement de ses amis à boire aussi...la convivialité...

Cause de sa dernière rechute avant l'arrêt qui fût définitif il y a dix ans déjà...Possibilité ensuite d'être transplanté...complications des immunosuppresseurs...récidive d'hépatite C sur le greffon...à suivre...

C'est lui qui m'a bousté à renforcer mon hypnose principalement pour lui : j'ai pris le temps de trouver les suggestions addictives qui me paraissaient les plus adaptées mais ce dont je ne m'étais pas encore rendu compte, c'est qu' il était déjà probablement addict de mes recherches...

Je lui ai fait comprendre qu'il pouvait dire à ses amis lorsqu'ils faisaient pression sur lui, pour boire, et "que çà ne faisait de mal à personne", qu'il pouvait alors leur dire qu'il était allergique à l'alcool, au processus de boire, à son addiction... La fois suivante, il n'a pas eu besoin de leur dire...rien qu'à son comportement hypnotique, ses amis avaient compris

Je pense que tout et dans le comportement hypnotique...et avec les grands addicts et les SDF, on se doit d'aller au plus haut niveau d'adaptation comportemental hypnotique, mais parfois, c'est un tout petit rien qui va suggérer le, un, moyen de sortie possible.
.
 
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mindy

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Une suggestion sur une allergie à son addiction? Bien pensé ! Je trouve votre étude de cas passionnante, si vous en avez d'autres je suis bien évidemment preneuse.

Bien à vous
 
Prudence

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Il me semble naturel, sain, de rechercher le plaisir, la satisfaction. Mais addict, accro, dans l'acceptation que j'ai de ce mot il y a une entrave aux autres activités, la chose gêne, bloque, a des conséquences négatives. Il n'y a plus uniquement le plaisir mais d'autres choses vécues négativement (en fonction: honte, douleur, isolement, précarité etc.).
Je pense qu'on peut être accro à n'importe quoi, on a bien vu des personnes accro aux scarifications, au sexe, aux jeux vidéos, au chocolat. La substance ou l'activité ne fait pas la dépendance.
Mais s'il n'y a pas de répercussion négative je ne pense pas qu'on puisse parler d'addiction.

D'ailleurs j'ai lu brièvement des remises en cause de la méthode des Alcooliques Anonymes qui prônent une abstinence totale, intuitivement je dois avouer que cela ne me semble pas régler le problème: il y a toujours un problème avec l'alcool. Je voulais me renseigner plus sur le sujet mais je ne l'ai pas encore fait, j'ai juste entendu parler (lu) d'une école Belge. Qu'en pensez-vous?

Il me semble que l'habitude, le ronron régulier, le bruit de fond, le décor habituel, les gestes répétés, sont importants dans l'addiction. Répéter inlassablement, sans changement ou peu, c'est faire des boucles, c'est déjà connaitre l'issue, je pense que c'est rassurant. Mis à part ce petit détail (je pense que l'habitude peut devenir le terrain de l'addiction, pas forcément dans l'autre sens) je suis assez d'accord avec Nodylion.
Je pense aussi comme Léo et Intemporelle concernant le manque, le vide à combler. Et justement je vois la répétition dans ce cadre.

Surderien, quand tu mentionnes le toujours plus loin, est-ce que tu penses qu'il fait partie de toutes les addictions? De certains types?
"l'addict a le besoin compulsif de rechercher à l'extérieur quelque chose qu'il a déjà à l'intérieur !" J'adore ta phrase.
"il recherche le plaisir à l'extérieur dans des produits ou des comportements répétitifs inadaptés". Qui sont ou deviennent inadaptés, non?

Concernant Quisuisje:
" c'est justement là l'erreur de certains thérapeutes de travailler que sur l'addiction, et non sur ce qui motive l'addiction qui reste plus complexe. On peut suppprimer l'addiction en déplaçant cette compulsion, si on ne travaille pas sur l'aspect de vide et les émotions associées, ce que vous expliquez clairement. "
Le comportement ne saute pas forcément tout seul une fois son utilité passée. Il peut rester actif, dès lors il me semble qu'on peut le désamorcer sans risque. Mais je ne suis pas sûre d'avoir compris votre deuxième phrase.
"Je ne partage pas ce point de vue et surtout la dernière ligne, traiter uniquement l'addiction sans travail de fond serait comme déplacer le problème. C'est trop souvent le cas, donc mon discours est très clair au 1er rv tant que je n'ai pas fait une anamnese complète et récupérer les questionnaires des schémas.
Car il s'avère que derrière la motivation d'arrêt du tabac un trouble anxieux généralisé accompagné d'autres troubles est fortement présent.
Fumer représente alors une compulsion/compensation illusoire pour masquer l'anxiété et/ou l'impuissance face aux situations.

Et donc il est nécessaire de travailler d'abord sur ses aspects avant de pencher sur la compulsion elle même."
Je crois être d'accord avec vous. Mais il n'est pas forcément nécessaire de travailler le fond si on estime que le problème de fond a déjà été réglé et qu'il ne reste plus que l'addiction, l'automatisme, sans la cause première.

"Comment prendriez-vous en charge une personne addict à un forum, qui multiplie les pseudos et qui bat tous les records d'interventions sur le forum en question? La difficulté est que la personne affirme n'y trouver aucun plaisir et aucun bénéfice, au contraire elle se dit fatiguée et exprime bc d'agressivité. J'imagine qu'il faudra déjà lui faire comprendre son paradoxe de s'accrocher maladivement à un forum qu'elle méprise, pas simple j'en conviens. Quelle stratégie pour aider cette personne en souffrance?"
Purement de manière théorique. Personnellement je ne pense pas qu'on puisse aider ceux qui ne veulent pas être aidés. Étant devenue beaucoup plus... j'm'en foutiste (certains évoluent vers une sagesse noble et belle, la mienne est bien plus pénarde), je me contenterai de l'ignorer, ou de piocher ce qu'elle peut dire d'intéressant (que ce soit voulu ou non, je pense qu'on a souvent à apprendre des autres, même si on est en absolu désaccord avec eux, entrer en contact c'est un peu avoir la chance de partager nos mondes), et/ou d'entretenir des rapports cordiaux ou neutres.
Concernant la partie non théorique je prends toujours le parti de la Suisse, je me le représente comme un bon fauteuil en cuir: battez-vous si ça vous amuse, je préfère (lâchement?) bouquiner dans mon coin.

Pour Philou, je pense aussi qu'il y a différentes personnalités qui peuvent avoir un problème d'addiction, mais je ne suis pas persuadée que le type d'addiction soit fortement corrélé au type de personnalité. Peut être un peu? Tu aurais des exemples et un petit développement stp, que je me rende mieux compte?

Cas très intéressant Hypnomed, merci d'avoir partagé. On en aura encore d'autres? *grands yeux* allez stp!
 
Prudence

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Prudence à dit:
Mis à part ce petit détail (je pense que l'habitude peut devenir le terrain de l'addiction, pas forcément dans l'autre sens) je suis assez d'accord avec Nodylion.
Après relecture je ne suis pas sûre d'avoir été claire. Je pense effectivement que la plus part l'addiction vient avant l'habitude mais que le contraire peut être vrai (sans être le plus fréquent).
 
xorguina

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Le reportage sur la 5 du centre en Italie était très bien !

Oui, retrouver un plaisir IN té RIEUR cette fois çi qui comblera le manque .
 
surderien

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Il me semble naturel, sain, de rechercher le plaisir, la satisfaction. Mais addict, accro, dans l'acceptation que j'ai de ce mot il y a une entrave aux autres activités, la chose gêne, bloque, a des conséquences négatives. Il n'y a plus uniquement le plaisir mais d'autres choses vécues négativement (en fonction: honte, douleur, isolement, précarité etc.).
Je pense qu'on peut être accro à n'importe quoi, on a bien vu des personnes accro aux scarifications, au sexe, aux jeux vidéos, au chocolat. La substance ou l'activité ne fait pas la dépendance.
Mais s'il n'y a pas de répercussion négative je ne pense pas qu'on puisse parler d'addiction.

.../...

Surderien, quand tu mentionnes le toujours plus loin, est-ce que tu penses qu'il fait partie de toutes les addictions? De certains types?
"l'addict a le besoin compulsif de rechercher à l'extérieur quelque chose qu'il a déjà à l'intérieur !" J'adore ta phrase.
"il recherche le plaisir à l'extérieur dans des produits ou des comportements répétitifs inadaptés". Qui sont ou deviennent inadaptés, non?

Je suis finalement plus addict à disserter sur l'addiction que je ne le pensais...

Aller toujours plus loin dans l'étude du fonctionnement de son hyper addiction c'est jouissif et finalement çà permet d'explorer...de nouvelles addictions...encore plus jouissives...

Etre compulsif à multiplier ses expériences sensorielles..avec tous les dangers de dépassement que cela comporte dans ce plaisir sans fin...

Puis-je continuer sans heurter votre propre addiction perso à ne pas me suivre sur ce chemin excitant mais envahissant et pas sans répercussion par la suite ?

.../...

:lol:
 
P

Philou13

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Pour prudence,
J ai vu une thèse de docteur en médecine de liège si je me souviens ... Elle concernait une approche en thérapie solutionniste de l addiction à l alcool avec des résultats remarquables ..Le principe consiste à démonter le double lien que l on assène à l alcoolique ... Vous êtes malade à vie car l alcool est plus fort que vous ...pour vous guérir vous devrez être plus fort que l alcool mais c est impossible sachez le ...
 
Prudence

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Philou: Original cette manière de voir le message des AA comme une double contrainte, ça m'intéresse, si tu as plus de renseignements sur elle je veux bien que tu me les communiques. ^^

Surderien: étonnamment je ne suis jamais sûre de te comprendre :p
Mais l'exploration sensorielle me parait être tellement naturelle, vitale, être une base également, une saine curiosité, elle m'évoque les enfants qui apprennent, qui découvrent... mais il faut des barrières: dans un premier temps le parent qui met la javel hors de portée de la bouche de l'enfant, et plus tard nous même ne cédant qu'à certaines curiosités en évitant d'assouvir celles qui seraient trop mauvaises pour nous.
Quant aux répercussions, elles sont parfois positives. Nous ne pouvons qu'avancer, plus ou moins avec prudence, et tenter notre chance pour découvrir ce qui nous attend.
L'immobilisme qu'il soit intellectuel, moral ou autre est rassurant, on ne bouge pas, on ne change pas, on est stable, pas d'inconnu à explorer, pas de doute, mais il me semble que l'évolution, l'apprentissage, pas le changement pour le changement mais celui qui améliore etc. sont préférables. La peur de devenir compulsif à multiplier les expériences sensorielles ne cacherait-elle pas celle de ne pas faire son contraire? L'une aurait-elle plus de chance, ou de risque, de se produire que l'autre? Mais si l'une permet d'apprendre et donc de diminuer les risques de se produire ou de produire l'autre, peut-on en tenir compte dans des suggestions d'attitude?
 
surderien

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Surderien: étonnamment je ne suis jamais sûre de te comprendre

L'important ce n'est pas de comprendre mais de continuer à essayer...

C'est aussi le principe des doubles contraintes vertueuses :

de contraindre l'autre à suivre une voie qui finalement lui soit thérapeutique.

8)
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surderien

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Philou13 à dit:
bonjour prudence,
j'ai tout faux c'est pas liège c'est Bruge..
C'est le modèle de Bruge en thérapie solutionniste
j'ai pas trouvé la thèse dont je te parlais qui date de 2009 parlant de l approche solutionniste dans l'alcoolisme mais le petit mémo en dessous en parle
https://www.google.fr/url?sa=t&rct=...=D4au5hffOGWD_5-LkePlog&bvm=bv.41248874,d.d2k

L'utilisation de l'échelle de 0 à 10 est là un excellent modèle de prescription de tâche !

Cela peut-être extrapolé à l'utilisation d'un autre support qui permette de "prescrire" une prescription qui va parvenir à "proscrire" la pratique du comportement habituel antérieur...

8)
.
 
Prudence

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Merci infiniment Philou, le nom de "Isebaert" m'a fait tiquer, c'était bien ce que je cherchais. Grâce à ça je vais pouvoir approfondir plus.

Oui, Surderien, j'essaie encore :p Ou plutôt non j'y arriverai que ce soit jeudi ou vendredi, à la limite mardi, mais je préférerai vendredi.
 
surderien

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La plupart des addictologues compulsent beaucoup face à leurs malades compulsifs et tournent en rond.
Une autre possibilité, c'est d'y aller direct
Si vous n'avez jamais connu la défonce, qui est une recherche de solution finale rapide de partir définitivement (une déconnexion - équivalent suicidaire), il vous sera impossible de vous mettre dans la peau d'une personne qui se défonce.
Votre défense c'est la fuite pour ne pas être entraîné dans son "délire de mort" incontrôlable de défonce.
Cette ivresse ultime, cette déconnexion déconnante et inappropriée, la personne normale n'a qu'une possibilité, la fuir pour ne pas s'y faire avoir et faire interner la personne dangereuse pour elle même et pour autrui.
Cette déconnexion-défonce fuite de la "réalité" coupe malheureusement de toute possibilité de se reprendre tout autant.

Lorsqu'on l'a vécue un jour et qu'on a réussi à s'en sortir, on peut se créer un ancrage de sortie qui permet de rentrer dans le monde de l'addict et d'en ressortir avec lui en lui montrant comment.

Peut être que vous n'arriverez vous pas à me suivre dans mes propos, mais à un moment donné, on confond son propre comportement avec celui de l'addict et il se laisse prendre au piège d'y croire et d'en sortir avec soi.

Et il n'a plus jamais besoin de se défoncer

Parce qu'un jour il /j'ai connu une défonce ultime et que j'ai su réussir à ce qu'il s'en souvienne
Parce qu'un jour l'addict a fait simplement le choix de revenir et qu'il en reste conscient encore et encore.
Parce qu'hypnotiquement, il est devenu addict à fuir la défonce avec la capacité de transmettre cela aux autres addicts
Parce que lorsque l'on est allergique à l'alcool et/ou à la défonce la seule solution c'est l'éviction afin d'éviter le Samu et l'internement.

Mais si vous étiez un addictologue de haut niveau, tout cela, vous le saviez déjà, non ?

:)
 
jumb

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Ben, ben, l'alcool ou autres substances a un certain effet ( effet recherché disons) alors pourquoi pas créér un faux état " alcoolique" sans "alcool", hypnotiquement parlant. ??? (avec de la grenadine)
C'est peut-être meilleur pour le foie :)
Comme par exemple prendre des somnifères virtuels, plutôt que des vrais, pour ceux qui n'arrivent pas à s'endormir. (idem pour cigarette etc... )
 
surderien

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Oui le principe d'un rituel pour remplacer un autre rituel marche pour changer des comportements automatiques
Mais une personne dépendante à une "drogue" l'est psychologiquement mais l'est aussi physiquement et c'est là qu'une prise en charge de sevrage est à effectuer en parallèle du processus de déclenchement de déclic qui permettra un changement comportemental durable
 
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