"Un événement, pour le sens commun, se signale par sa rareté, et/ou par l'importance de ses implications. Et, dans un sens plus technique, pour l'historien des sciences (Cfr. Isabelle Stengers, L'invention des sciences modernes, Flammarion, 1995, pp. 80 sq.), c'est un fait singulier, imprévisible, créateur de différence, qui engage l'avenir de façon irréversible et ouvre un processus aux conséquences lointaines, inépuisables, car toujours susceptibles de réinterprétations multiples".
Eh bien ! Comme le soulignent, à juste titre, Isabelle Stengers dans ce livre, et, quelques années plus tard, Bertrand Méheust dans son ouvrage (Sommnambulisme et médiumnité, Collection : Les empêcheurs de penser en rond), "la découverte-production du somnambulisme (...), via le magnétisme, conjugue ces deux sens du terme".
Aussi, pour paraphraser ce qu'écrit, à ce sujet, Méheust, disons qu' "un historien qui, de nos jours, jugerait les sorcières à travers le discours des juges et des théologiens, ne serait pas pris au sérieux; par contre, un hypnologue qui mépriserait un magnétiseur, au motif de ne pas pouvoir prouver l'existence du magnétisme, se verrait tout simplement excusé".
Pourtant, si un corps est composé de molécules, elles-mêmes formées d'atomes; qu'un atome, à son tour, renferme des protons, des neutrons, des électrons et bien d'autres corpuscules que la science mettra sans doute en évidence d'ici quelques années, pourquoi, dès lors, ne pas admettre que cet ensemble d'électrons libres et/ou quasi libres tournant autour de noyaux atomiques puisse être également source de champ magnétique ?
Mais, il y a sans doute dans un tel phénomène cet élément rare et donc précieux que le scientifique ne maîtrise pas encore suffisamment ! C'est pourquoi, il importe, aujourd'hui, que tous ceux et celles qui étudient honnêtement ces phénomènes poursuivent inlassablement leurs recherches et fassent bien vite toute la lumière sur ces phénomènes qui ne demandent qu'à être expliqués.