La notion de névrose a été intéressante pour parler des maladies sans base organique... que l'on distinguait, du coup, de la psychose. Cette base organique absente, ne me semble plus une évidence aujourd'hui : mais bon, d'accord, la névrose c'est toujours moins grave qu'une psychose...
Il y a un truc qui me dérange avec la névrose freudienne (même si c'est pas lui qui l'a inventé, il en a rajouté une bonne couche !).... Si tout le monde est névrosé, alors, la névrose est la norme. Si la névrose est la norme... comment peut-on faire pour guérir ? Et guérir de quoi ?
Bon, Léo, j'ai compris ce que vous vouliez dire. Mais je trouve ça un peu pessimiste. Je ne peux (ou ne veux) pas croire que "toute" la société est malade. En tout cas on ne peut pas (je pense) le dire comme ça. Je préfère dire qu'il y a du travail en terme d'évolution psychologique... Après tout, n'est-ce pas un peu plus juste, particulièrement en termes évolutionnistes ?
Pour le reste, j'ai aussi une définition de la névrose... puisqu'on en parle, voici donc la mienne : "la névrose est un système de pensée qui conduit à l'épuisement". Effectivement, je crois qu'on peut considérer comme névrosé celui qui s'épuise (psychologiquement et/ou physiquement) et qui n'arrive plus a faire autrement. Les symptômes sont alors une solution de "moindre mal" autant qu'ils font partie de l'incapacité à entretenir l'homéostasie.
Le mot reste intéressant, à mon avis, pour faire la distinction avec les troubles psychotiques. Pour le reste, le concept de névrose à été supprimé non seulement du DSM, mais également de la CIM (publié par l'OMS) au grand damne des psychanalystes et consœurs.