castorix à dit:
Bonsoir,
Katia dit très gentiment qu'il semble malsain (si je ne trahis pas sa pensée) de déclarer que tout le monde a un problème.
En effet, Freud et ses disciples classaient (l'imparfait est employé ici pour souligner qu'il s'agit de la théorie à sa conception, pas pour renforcer l'idée que les psychanalystes freudiens sont en voie d'extinction) tout le monde dans l'une des cases : névrose /psychose/perversion.
Pour Léo : je ne vois pas comment on peut parler de névrose sans se traîner tout le background freudien, et le problème est que freud déclarait que les névroses sont des maladies.
Chacun comprend qu'une théorie qui prétend décrire l'évolution normale d'un individu, en parlant de névrose (que cette théorie a défini par ailleurs comme une maladie), échoue complètement à atteindre son but !
Le "grosser paradox", ruse habituelle de la psychanalyse, est que freud passe la moitié du temps à dire : « tout le monde est névrosé » (sauf à être plus gravement atteint), ce qui le dispense de critique lorsqu'ensuite il explique que la psychanalyse ne guérit pas !
(en effet, pas d'intérêt à guérir un truc qui est porté par tout le monde, si c'est le moins grave...).
Et la contradiction, chacun la constate, est que l'autre moitié du temps freud claironnait que la psychanalyse guérissait les riches névrosées qu'il traitait.
(ça me rappelle Jules Romains : « Tout bien portant est un Malade qui s'ignore... » et Knock exerçait un tyrannique pouvoir "médical"...)
Je serais bien d'avis de mettre tout le monde d'accord, en lisant les auteurs qui ont retrouvé dans la correspondance privée de freud les aveux selon lesquels il n'avait trouvé personne à soigner de (telle maladie), alors qu'il publiait à la même période des déclarations fracassantes de ses réussites thérapeutiques (sur la même maladie)...
Finissons-en : la Névrose a disparu des classifications des maladies, et même des troubles, et surtout des définitions concernant l'être humain en général !
Ce terme n'a plus qu'un intérêt historique.
...et encore... le mot « intérêt » est à relativiser. :?
En tout cas tout hypnothérapeute qui se servirait de cette notion (sauf emprunt bref, par commodité de langage, dans les cas où il échange avec des fondamentalistes), pourrait avoir la franchise d'afficher qu'il place ses propositions thérapeutiques sous la bannière des psychanalystes, ce qui aurait le mérite d'éviter de dissimuler sous un masque trompeur (avec l'attrait d'une thérapie brève en façade) une démarche s'inspirant des principes freudiens de base.
Ne serait-ce pas plus honnête ?
(sauf bien sûr à ne pas avoir compris les paradigmes de la systémique et les abyssales fosses conceptuelles qui séparent Palo Alto de Vienne) :shock:
Je pense que ce qui est honnête c'est de voir et d'essayer de comprendre les nuances d'un propos. Ne pas y aller avec l'emporte pièce freudien. Et ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain non plus.
J'espère aussi que tout le monde ici sait que je ne suis "allié" avec personne dans mon propos et que je n'assume que ce que moi je dis.
Nous somme encore devant des mots qui, bien qu'ils ont été utilisés et pris en otage par la psychanalyse freudienne, n'appartiennent pas à la psychanalyse freudienne. Je vous parle de névrose et vous me sortez Freud avec tout le pataclan freudien...Encore une fois...
Il existe déjà une dynamique psychologique connue et même convenue. Je ne suis pas le seul à être parti de Freud et l'avoir revisé et corrigé; c'est ce que la psychologie dynamique a fait (un peu différemment de moi). Freud est une RÉFÉRENCE parmis d'autre et non un dogme.
Alors...Comme je vous ai déjà servi mes définitions de la structure de la pensée humaine avec le subconscient, le conscient et l'inconscient, en étant clair sur le fait que tout cela est bien différent des dogmes freudiens, je vous donne mes définitions des mots névroses et psychoses.
La névrose est le résultat d'un conflit se situant dans le subconscient. Il s'agit d'un conflit entre ce qui est perçu comme deux impératifs. Elle est assez inévitable dans une société dites civilisée par le simple fait que nous ne vivons pas comme des singes. Les impératifs sont ceux de la nature versus ceux de la société représentée par les instances parentales ou affectivement environnementales. Celà résume la chose.
La psychose est créée à partir du même principe conflictuel mais elle est tellement intense et envahissante qu'elle ne permet pas ou très difficilement qu'il existe une intervention de la raison consciente ou la moindre interprétation rationnelle des choses. La raison, que ce soit épisodique ou chronique, est totalement envahie par le conflit pendant le temps de la psychose.
La névrose et la psychose partent de la même dynamique ou "mécanique" psychologique. La première est bénigne et la seconde est maligne.
Ok, est-ce que le mot névrose est réellement approprié dans le sens éthymologique? Non, bien sûr... Et il est aussi obsolète que le mot neurasthénie ou hystérie. Désolé... pas eu le temps d'en trouver un autre plus éthymologiquement approprié. Mais je me rends compte que je devrai en trouver un autre car celui-ci est déclencheur de symptômes de freudophobie. On a beau ne pas être d'accord avec le dogme freudien, on est pas obligé d'en faire une maladie et de brûler ses livres.
Vite Mr Castorix, pressez vous de corriger mon tir ici! Des fois que quelque internaute de passage trouverait mes définitions bien logiques et solides!
Pour ce qui est de ce que l'on appelle ( et les termes varient de définitions selon les chapelles) les thérapie brèves. Rien, dans ce qui fait partie de la psychologie dynamique, qu'elle soit officielle ou ma version, n'est incompatible avec une thérapie brève. Les hypnothérapies de régression et recadrage en font foi. C'est carrément bref sans être en surface. Sans être source de décompensation ou de déplacement de symptôme.