Bonjour à tous,
J'ai survolé ce sujet qui m'intéresse particulièrement en ce moment
Tout d'abord, nous avons un avocat spécialisé dans ce type de problématique, il y a une jurisprudence, elle mérite d'être étudiée. 95% des condamnations reposent sur des erreurs faciles à éviter. Il y a beaucoup de confusions sur la pratique illégale de la médecine, certaines choses à savoir pour sa communication... Comme cette question s'est complexifiée avec les récents décrets d'application de la loi sur la psychothérapie, nous avons décidé de mettre à dispositions ces informations pour l'ensemble de la profession dès cette année.
2 conférences d'information - gratuites - seront proposées et ouvertes aux personnes ne faisant par partie de l'ARCHE. Il est important je pense de se "serrer les coudes"
Dans la même direction, Hypnothérapie32, au vu de ce que vous avez décrit - si vous le souhaitez - je vous met à disposition notre spécialiste si vous avez besoin de conseils ou d'un éclairage particulier.
Ensuite j'ai lu plusieurs choses qui méritent d'être précisées :
L'hypnose n'est pas réglementée et n'est pas forcément une technique de psychothérapie (même si elle est historiquement à l'origine de ce mot !). On peut être praticien en hypnose, hypnopraticien, hypnologue... sans être psychothérapeute. Le terme psychopraticien est donc libre et ne dépend pas d'un diplôme, une école qui prétend donner un tel diplôme prend un risque... Le terme hypnothérapeute
devrait passer, mais c'est là qu'une étude des procès récents est importante. Après, il existe un risque.
Les fédérations de psychothérapie n'étant pas vraiment en accord avec les lois récentes, le terme de psychopraticien, va sans doute se généraliser, en théorie il reste libre.
La définition donné des mots cités par wikipédia n'est pas exacte, ni complète, mais de toute façon aux yeux de la loi ce n'est pas cela qui compte : ce qui compte est de "protéger" le quidam, en évitant une appellation qui peut faire croire qu'il a à faire à un médecin.
On se doute que ce flou n'est pas à l'avantage de l'accusé dans de nombreux cas.
Je reprend aussi quelques passages de messages lu dans ce post :
Je vois que des organismes de formation à l'hypnose comme l'arche essayent de s'entourer de médecins, ils doivent aussi flipper grave et je les comprends.
En fait nous avons simplement ouvert une formation spécifique pour les médecins, plus courtes (18 jours), adaptées à leur pratique, afin qu'ils puissent aussi apprendre l'hypnose. Je pense qu'il ne faut pas "sectariser" la profession, c'est une très bonne chose que les médecins s'intéressent à l'hypnose, non pas en tant que psychothérapie mais comme outil qui peut leur apporter dans leurs interventions spécifiques.
Notre comité scientifique et notre comité éthique ont par contre un rôle à plusieurs niveaux : je pense qu'ils sont indispensables pour assurer l'évolution positive de la profession, bien séparer ce qui est d'ordre médical et ce qui ne l'est pas. Il se trouve que nous somme le seul institut à être sur les deux terrains (médical et non médical), nous définissons donc actuellement les axes de collaboration médecine - hypnose, tout en préservant le terrain des praticiens en hypnose, qu'ils soient psychothérapeutes, coach ou autre. C'est un vaste chantier, que personne n'avait voulu assumer avant, mais qui est essentiel si on ne veut pas que l'hypnose telle que nous la connaissons disparaisse.
Enfin, notre centre de recherche permet une évaluation des pratiques, en lien avec des institutions officielles (centre de recherches, laboratoires, facultés...) de façon à sortir des croyances, et de mesurer toutes les formes d'hypnose et leur possibilités. Mis à part le fameux rapport - assez discutable - de l'INSERM, c'est une première en France. On devance ainsi les critiques qui pourraient être fait dans un 2e temps.
Pour la nouvelle génération, il vous faudra vous former en tant que psy de façon officielle. En espérant que cela n'affectera pas ce que vous avez de meilleur en vous.
Si Erickson n'avait pas été psychiatre, certains lui cracheraient dessus aujourd'hui.
Je ne pense pas. Je pense même qu'il est important d'éviter que de telles idées se propagent : l'hypnose doit rester une discipline indépendante, ouverte. Ses lettres de noblesses peuvent se gagner de l'intérieur, c'est ce qui est en cours actuellement... D'autant que l'hypnose est avant tout un discipline de communication avant d'avoir des applications thérapeutiques !
les hypnothérapeutes et l' hypnothérapie n'existent pas officiellement donc classés comme pratique non légale de la médecine !
Les deux propositions n'ont pas de rapport logique... mais c'est une belle figure de rhétorique
Je suis certain que si Milton Erickson n'avait pas été psychiatre et donc médecin, il n'aurait jamais eu l'applomb, l'éthique et le génie qui lui ont permis de mettre en lumière la thérapie éricksonnienne qui aurait dû logiquement être reconnue et protégée comme "thérapie éricksonnienne médicale" à part entière car l'hypnose thérapeutique nécessite des bases médicales psycho psychiatriques dont une majorité d'amateurs pseudo thérapeutes ne disposeront jamais.
Et bien ! en voici de beaux amalgames
Etre médecin crée donc une éthique ? Je ne pense pas. Etre médecin crée de l'applomb ? Ah ? Etre médecin donne du génie ? Oh !
Je n'ai en tout cas pas cette idéalisation de la profession, qui comme toute profession se compose de gens honorables et d'autres bien moins scrupuleux.
Maintenant, dans les faits, MHE a été souvent en conflit avec les médecins et en procès aussi avec certains représentant de l'ordre. Il a souvent été critique envers la profession, et a mis en avant ses élèves non médecins de la même façon... du reste, aucun psychiatre parmi les élèves connus proches d'Erickson !
L'hypnose n'est pas une médecine, c'est un fait. Elle n'a pas prétention à le devenir, tout comme la médecine n'a pas prétention à agir sur le mental autrement que par voix médicale.
Pour être en rapport avec de nombreux médecins qui pratiquent et dirigent des organismes de formation, cette vision est plutôt partagée.
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Bref, si le formateur n'a pas un niveau de psychologue clinicien avec une solide formation d'hypnothérapie, c'est à dire de l'hynose clinique et pas uniquement Ericksonnienne et bien là, vous pouvez avoir des doutes...
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Evitons la aussi les querelles de chapelle, c'est là un mal qui cause du tort à l'hypnose...
Comme il n'y a aucun rapport en psychologie clinique et hypnose je trouve cette phrase décalée. Elle me semble parler d'un cas unique et non de la profession dans son ensemble. Pour paraphraser Jean Becchio, l'hypnose clinique (dont il est l'un de principaux représentant en France) et l'hypnose Ericksonienne sont une seule et même chose, seule la dénomination change : la technique de base est la même.
En fait "psychologie clinique" fait référence aux applications et non à la méthode.
On entend parler de plus en plus de formes d'hypnose, les noms créent de la confusion, mais le fond reste le même, il s'agit de ne pas désorienter le public avec tous ces termes.
Tout psychologue clinicien honnête vous dirait que ses études ne lui servent à rien sans sa pratique de l'hypnose. Je veux bien organiser un débat à ce sujet si il mérite d'être approfondi... Malheureusement, certains s'accrochent à leurs diplômes plus qu'à leurs résultats, c'est un mal bien Français n'est ce pas ? Dépassons le dans ce domaine, et intéressons nous aux résultats.
Il faut un minimum 18 séminaires (un séminaire = un week-end) pour acquérir une solide formation mais encore tout dépend où... en sachant que les séminaires doivent être espacés pour justement intégrer ce que l'on apprend, donc les 8 à 10 jours d'affilés c'est du grand n'importe quoi...
C'est une vision arbitraire et subjective de la pédagogie ne trouvez vous pas ? 18 séminaires ? c'est spécifique... et ca me semble juste correspondre au programme d'un institut précis ca ! Métaphore, vous êtes un peu coquine là
C'est à peu près que propose Dany Dan aussi par exemple, mais est ce que ce sont des critères suffisants ?
Non, aucune personne de bon sens ne peut même supposer que ce sont sur ces critères que se fondent la qualité ! Je vous renvoie aussi à la littérature scientifique en matière de pédagogie qui semble privilégier les formats plus intensifs... !
Mais là n'est pas le débat: les formations ne sont bonnes que si les personnes qui en sortent savent pratiquer de façon efficace et peuvent représenter dignement l'approche hypnotique, ericksonienne ou non. D'autant que je trouve important qu'il y ait différents courants dans la profession. (je parle de courants et non de marques déposées dont la légitimité ne repose que sur un dépôt de nom...).
Je suis certain que vous conviendrez que le sérieux de l'hypnose passe aussi par rapprochement des centres de formations, et l'ouverture à toutes les approches, et que dénigrer ne fait pas bien avancer les choses. Je trouve qu'elle est plutôt bien votre formation, c'est bien que vous puissiez continuer dans ce sens et que vous apportiez votre avis, et vos "coups de gueule", même si parfois vous le faites avec maladresse : la spontanéité est importante... restons respectueux tout de même !
Pour terminer, je dirais que l'évolution actuelle dépend des efforts que voudront bien faire les principaux centres de formations, et de notre capacité à dialoguer, à construire.